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Fatherland, Robert Harris [CRITIQUE]

by Allychachoo
image de la couverture du polar Fatherland de Robert Harris sur une liseuse Kobo

Cela fait quelque temps que nous n’avons pas parlé de polar ici ! Et je reviens avec un terriblement efficace, Fatherland de Robert Harris, best-seller depuis les années 1990 que je n’avais encore jamais lu !

Fatherland, un polar uchronique

Fatherland est un polar au parti-pris fort. Nous sommes dans les années 1960, dans un monde alternatif où l’Allemagne nazie a gagné la seconde guerre mondiale. Xavier March est un officier SS de la Kripo, qui suit juste ce qu’il faut la ligne du parti pour ne pas être inquiété. Il se retrouve à devoir enquêter sur la mort de hauts dignitaires du gouvernement, ayant assisté en 1942 à la conférence de Wannsee. Sombre moment de l’Histoire où a été discutée la “solution finale à la question juive”…

L’enquête prend de l’ampleur, et l’officier March se retrouve à envisager l’idée d’un complot. A une période où la guerre froide entre le Reich et l’Amérique prend une tournure nouvelle, les enjeux sont colossaux. Et inquiétants… Désabusé dans ce Berlin qu’il ne reconnaît plus, Xavier March est déterminé à aller jusqu’au bout malgré les dangers. Sa rencontre avec la journaliste américaine Charlie Maguire lui fait prendre conscience des enjeux géopolitiques de son enquête.

Mon avis sur Fatherland

Bien entendu, le pitch vous fera penser à Le maître du Haut-Château de Philip K. Dick. J’ai commencé ma lecture de Fatherland pour cette raison d’ailleurs je l’avoue. Car j’étais très intriguée par cette uchronie, me demandant comment cet ouvrage allait la traiter. Pour autant, je vous arrête tout de suite : ce n’est pas le sujet de ce roman. Si cet univers alternatif donne un cadre fort, il n’est pas sujet à réflexion de fond : c’est l’enquête qui reste au cœur de Fatherland, et cet univers alternatif vient en support.

Et c’est une enquête riche qui prend sa place dans ce roman sombre ! Forcément le fond historique plus qu’inquiétant donne toute sa force au récit. Le “et si c’était vraiment arrivé” rend tout cet univers d’un Berlin nazi victorieux absolument délétere. Si nous ne sommes pas dans un roman historique, tout sonne vrai à la lecture et nous fait froid dans le dos. Le voile qu’il soulève sur le passé est paralysant, je vous assure que c’est une lecture qui marque ! Car forcément, nos protagonistes ne savent pas ce que nous lecteurs connaissons de l’Histoire. D’où une tension permanente dans la lecture, je vous l’assure.


Robert Harris signe un grand polar avec Fatherland. Je vous recommande vraiment sa lecture si vous êtes amateurs de thrillers historiques !

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