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Couleurs de l’incendie, Pierre Lemaitre [CRITIQUE]

by Allychachoo
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Ah, Pierre Lemaitre. Vous le savez, un auteur qu’on adore absolument sur Culture déconfiture. J’avais absolument adoré Au-revoir là haut, qui est l’un des romans qui m’a le plus marqué ces dernières années, tant par l’histoire que par le style et la psychologie des personnages. Un vrai chef-d’oeuvre. Et pour autant, je n’avais pas encore pris le temps de lire la suite. Erreur réparée, me revoilà donc avec ma critique de Couleurs de l’incendie.

Avec Couleurs de l’incendie, Pierre Lemaitre poursuit sa présentation du XXème siècle avec la famille Péricourt. Si nous avions suivi l’ancien soldat Edouard de Péricourt, inoubliable “gueule cassée” de la Grande Guerre dans Au-revoir là haut, cette fois ci on s’intéresse à sa soeur, Madeleine, qui s’apprête à prendre la tête de l’empire financier de son père Marcel, récemment décédé. Lors de son enterrement, Paul, le fils de Madeleine, va commettre l’irréparable… A partir de là, le chemin qui semblait tout tracé de Madeleine va prendre une autre tournure, connaître le déclassement social dans une époque où l’Europe bascule doucement vers le totalitarisme…

Là encore, le génie de la plume de Pierre Lemaitre nous entraîne dans une histoire qui se lit avec un grand plaisir, tout en fluidité. Sa capacité à créer des personnages attachants (ou moins attachants) est toujours aussi incroyables. Madeleine Péricourt et son fils Paul bien entendu, héros inventifs et débrouillards de notre histoire. Mais pas que. Chaque personnage, y compris les secondaires, trouve sous la plume de l’auteur une consistance et une profondeur extrêmement touchante. Ses figures féminines notamment marquent la lecture. Je pense à Solange, la fantasque cantatrice qu’admire Paul, mais aussi à l’ambivalente Léonce, dame de compagnie de Madeleine. Madeleine, parlons en d’ailleurs, est une héroïne incroyable : face à la misogynie de son entourage, elle sort de sa condition de fille de banquier pour reprendre en main son destin. Oui, cela fait un peu grandiloquent dis comme ça, mais quelle force cette femme ! On est dans le romanesque pur jus, et c’est extraordinaire.

Alors oui, Couleurs de l’incendie est probablement un cran en-dessous Au-revoir là haut, c’est vrai. Cela n’en reste pas moins un très beau roman, et même si l’histoire est moins originale que le premier roman on se laisse captiver par sa lecture sans difficultés. Pierre Lemaitre ne s’est d’ailleurs pas arrêté là, car il a sorti un troisième ouvrage, Miroir de nos peines, que je ne manquerais pas de vous chroniquer dès que j’en aurais l’occasion ! Mais d’ici là, courrez lire Au-revoir là haut et Couleurs de l’incendie !

538 pages pour Couleurs de l’incendie, mon pavé du mois d’août pour le challenge “Un pavé par mois” du blog Des livres, des livres 🙂

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1 comment

Julien 8 août 2020 - 7 h 54 min

Un éditeur m’a offert “Au revoir là haut” en juin dernier, il ne me reste plus qu’à le lire. J’aime déjà les polars de Lemaitre, dans ma valise de lecture cet été j’ai embarqué “Travail soigné”. Hâte de le lire aussi.

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