Serge, de Yasmina Reza, est une lecture qui comme souvent est arrivée entre mes mains par hasard. Lu il y a quelques temps, il faisait parti de ces livres “à chroniquer” dont je repousse parfois la rédaction. Mais nous y voilà !
De quoi parle le livre ?
Nous sommes à Paris, au cœur d’une famille juive, les Popper. On y suit les trois membres d’une fratrie, des adultes qui ont déjà eu à faire face à quelques désillusions. On a le narrateur, Jean, le petit frère un peu effacé, un peu transparent, avec une vie un peu en dehors des chemins attendus. Nana, la sœur, qui a épousé un “gauchiste” alors qu’on attendait – peut-être – autre chose d’elle. Et on a le grand frère grande gueule, Serge, nombriliste et Caliméro assumé.
Ils se retrouvent à gérer le décès de leur mère, et leur propre réflexion face à la mort. Dans un océan de souvenirs, on suit cette fratrie et leurs rôles au sein de la famille. Une famille juive qui nous parle d’un immeuble, d’un quartier. Une famille portée par la mère, qui vient de décéder et qui plonge donc dans une nouvelle dimension. Une dimension où on questionne, on où réinterroge la place de chacun, allant jusqu’à Auschwitz et Birkenau.
Mon avis sur Serge de Yasmina Reza
C’est ma première lecture de Yasmina Reza, qui est une autrice que je ne connais que de loin. On m’a parlé à plusieurs reprises de son roman Babylone, qui a obtenu le prix Renaudot en 2016. Mais pour Serge, c’est avec aucune idée de ce que j’allais y trouver que je l’ai pris. Attirée par le titre du livre avant tout, car c’est le prénom de mon papa !
Nouvelle errance dehors dans les allées du camp. Souviens-toi. Mais pourquoi ? Pour ne pas le refaire ? Mais tu le referas. Un savoir qui n’est pas intimement relié à soi est vain. Il n’y a rien à attendre de la mémoire.
Serge, Yasmina Reza
Si j’ai trouvé une lecture avec un style littéraire indéniable, je n’ai pas été subjuguée par Serge. Je n’ai jamais réussi à éprouver de la sympathie pour les protagonistes, aucun des trois. Pire, je n’avais pas forcément envie de les comprendre. Si la notion de mémoire familiale est intéressante, je suis pourtant restée en surface. Comme le roman est très court et que l’écriture est très fluide, la lecture n’a pas été poussive. Mais j’aurais eu du mal à accrocher au-delà. Il y a pourtant des petits moments, plein d’une vie banale, qui ont parfois éveillé mon intérêt. Mais d’une manière trop fugace hélas pour que ce roman de Yasmina Reza me marque.
Vous avez déjà lu Yasmina Reza ? Vous en pensez quoi ?
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1 comment
Je la connais pour ses pièces de théâtre. Correctes mais anecdotiques…