Vous avez entendu parler de Rictus ? Cette série, réalisée par Arnaud Malherbe et Marion Festraëts et portée par Fred Testot, a obtenu le prix de la meilleure série par le jury des lycéens au festival Séries Mania l’année dernière. Diffusée sur OCS, elle faisait partie des séries que je voulais vraiment voir !
Rictus : un monde où le rire est interdit
Bienvenue dans le monde dystopique de Rictus. Un monde où le rire est interdit, rien que ça. Un système coercitif sous couvert de bienveillance envers les autres, avec carrément des brigades de contrôles anti-rires et des réprimandes dès le plus jeune âge. La seule petite expression autorisée ? Le rictus.
Dans ce monde, Steph est un citoyen exemplaire. Il ne rit pas. Sa femme ne rit pas. Son fils… c’est un peu plus compliqué. Au travail, il n’y a pas plus zélé et efficace que lui. Il est “auditeur”, c’est-à-dire qu’il traque à l’aide de drônes le moindre éclat de rire pour envoyer ensuite la brigade anti-rire. Mais un jour, Steph fait rire involontairement une de ses collègues…
Le rire tue. Ensemble, tuons le rire
Quelle série étrange…
Je ne vais pas vous le cacher : je ne sais pas 100% quoi penser de Rictus. Dire que c’est une série barrée est encore bien plus faible que la réalité. Entre faux rythme et malaise réel, je me suis souvent dit WTF. Très très souvent. Pour autant, je sens derrière un travail colossal et surtout un univers dont je n’ai pas les références. Et ça… c’est dommage. Pour moi ! L’absurde est toujours un moyen puissant de pousser à la réflexion.
Car clairement Rictus propose une vision presque philosophique d’une société sous ultra-bienveillance, où on ne peut rire de rien ni personne. Rien à voir avec une critique simpliste en mode “ah, ce wokisme, on ne peut plus rire de rien !”, non, absolument pas. Le miroir sur notre époque et la place de l’humour est bien plus subtil que ça. Quasiment poétique même quand on découvre la résistance. Et une dernière scène qui illustre bien qu’il n’existe pas de vérité ultime.
Un univers ultra travaillé
J’ai beaucoup aimé tout le travail sur le décor et le kitch de ce monde dystopique. Bien évidemment, le décalage ironique entre les costumes, les répliques et ce monde sans humiliation par le rire est plus que grinçant. Il agresse les yeux pour mieux nous rappeler la dérive totalitaire qui se déroule devant nous.
Et les acteurs dedans ? Tous incroyables et imperturbables dans leur approche. Mais ma préférence va très clairement à Giedré et Moussa Mansaly dans les rôles de Framboise et François, un duo de chanteurs au service de la propagande. Grandioses. Mention spéciale à Pierre-Emmanuel Barré, à la tête des réunions des rieurs anonymes.
Vous avez vu Rictus ? Qu’en avez-vous pensé ? Et surtout, si vous avez des explications poussées sur cette série et son univers, n’hésitez pas à les partager en commentaires ! J’adorerais avoir un commentaire étayé sur cette fiction, car je sais que je suis passée à côté de beaucoup de choses.
Qui a écrit cet article ?
Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
Serial blogueuse, retrouvez moi aussi sur mes blogs famille & lifestyle, Famille en chantier et Line&Color
2 comments
Houlà, ça a l’air très très chelou ton truc !
Jamais entendu parler…
La bande annonce ne m’attire pas plus que ça non plus.
Le sujet pourtant m’interpelle. Qui rit ? De quoi rit-on ? C’était un thème de BTS en culture générale il y a quelques années, philosophiquement c’est très intéressant. Beckett fait dire à l’un de ses personnages que “rien n’est plus drôle que le malheur, le malheur est la chose la plus comique au monde”, c’est sûr que ce n’est pas très compatible avec la bienveillance sucrée à laquelle on est biberonné.
Peut-être que je me pencherai sur cette série si j’ai un temps mort… mais du coup pas tout de suite.
“Chelou” est un mot qui correspond bien ^^ Je suis certaine qu’effectivement cette série est à voir avec une approche philosophique, et il m’a manqué clairement une lecture éclairée.