Sapiens est une super BD de vulgarisation scientifique sur l’espèce humaine et son évolution depuis son appararition sur Terre à nos jours. Il s’agit d’une adaptation de l’essai de Yuval Noah Harari, historien à qui l’on soit également le best-seller Homo Deus.
J’avoue que l’essai est un genre qui me rebute un peu. Aussi passionnant soit-il, j’ai toujours un peu de mal à me plonger dans ce genre d’ouvrage, d’autant plus quand celui-ci fait plusieurs centaines de pages. La BD adaptée de Sapiens : Une brève histoire de l’humanité est assez longue également, mais c’est le genre d’ouvrage dans lequel j’accepte de lire plus volontiers. D’aucuns vont jusqu’à parler de « roman graphique »… Personnellement je ne fais pas trop la part des choses, je vous en laisse juges.
Les espèces humaines
On y apprend de nombreuses choses. Par exemple, saviez-vous que s’il n’existe qu’une seule espèce humaine aujourd’hui (l’homo sapiens) cela n’a pas toujours été le cas ? Mais alors que les autres espèces se sont éteintes aux alentours de – 30 000, l’homo sapiens a survécu et conquis le monde entier. Yuval Noah Harari tente de faire le point sur les différentes hypothèses qui expliquent à la fois la disparition des autres espèces humaines et la survie de la nôtre (rivalités, massacres, fusion, etc.).
Le pouvoir des fables
La partie de cet ouvrage que j’ai préférée est celle qui concerne la fiction, le pouvoir de l’imagination et qui fait le propre de notre espèce. Sapiens est, étymologiquement, celui qui sait. Mais il est aussi celui qui rêve, celui qui raconte, qui invente, qui mesure sa propre ignorance et est avide de nouvelles connaissances.
Tout un chapitre est consacré à l’histoire de Peugeot, vous savez, la marque au lion ! Vous me direz : quel est le rapport entre l’histoire de l’humanité et ce constructeur automobile ? Eh bien Yuval Noah Harari démontre avec beaucoup de pédagogie que Peugeot est un excellent exemple de pouvoir de l’imagination humaine. L’auteur fait remonter l’origine de son logo à l’homme-lion, une statuette préhistorique fabriquée vers – 40 000 ans (une origine qui n’est pas revendiquée par le constructeur automobile, qui s’est plutôt inspiré des armoiries franc-comtoises, région dont le fondateur de la marque était originaire). Mais ce qui est intéressant, c’est de voir comment le même symbole a traversé toutes les époques pour symboliser le même désir de puissance de l’humanité : l’homme préhistorique, le chevalier médiéval et l’industriel contemporain.
Et c’est bien là ce qui fait la spécificité de l’homo sapiens : sa capacité à inventer des concepts sur lesquels les groupes vont fonder leur identité commune et fixer leur idéal, les obligeant à évoluer et à s’adapter en permanence (et donc à survivre).
Homo S…erial killer
Sapiens est également un ouvrage à charge qui fait un portrait sans concession de l’humanité. Au fil des chapitres, on comprend que rien ne survit à l’arrivée des Hommes. Sur tous les continents qu’ils ont conquis, la faune et la flore ont été dévastées en quelques siècles. Partout où il y avait un équilibre naturel pendant des millénaires, l’Homme a tout détraqué en sa faveur… du moins à court terme, puisque l’on sait que tous ces dérèglements sont maintenant le principal défi que les humains devront relever s’ils veulent sauver leur peau.
La BD s’arrête sur ces constats et appelle donc une suite : qu’est vouée à devenir cette humanité ? En quoi l’homo sapiens va-t-il muer pour survivre ? Il faudra attendre un tome 2 pour connaître la réponse !
Et vous, avez-vous lu les essais de Yuval Noah Harari ou leur adaptation ? Qu’en avez-vous pensé ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
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