Il n’y a apparemment aucun point commun entre Jasmin, une Bavaroise abandonnée par son mari au beau milieu de la Route 66, et Brenda, tenancière revêche du Bagdad Café, une station-service-motel-restaurant sur la même route, entre Las Vegas et… nulle part.
Entre les deux femmes, c’est d’abord l’incompréhension. Après tout, qu’est-ce que c’est que cette grosse Allemande qui débarque dans ce désert sans voiture et avec dans sa valise uniquement des affaires d’homme et une boîte d’apprenti magicien ? Brenda est prête à tout pour percer le mystère de cette visiteuse et de la faire déguerpir le plus vite possible.
Au Bagdad Café, c’est un défilé permanent de personnages hauts en couleur. Il y a Rudi Cox (Jack Palance), retraité d’Hollywood, toujours la fleur au fusil et le sourire au lèvre. Phyllis (Monica Calhoun), la fille de Brenda, adolescente bien dans son époque – nous sommes au beau milieu des années 80. Salomo (Darron Flagg), l’autre fils de Brenda, qui a bien du mal à trouver son auditoire au Bagdad Café tandis qu’il fait ses gammes au piano et répète l’Ave Maria de Bach. Cahuenga (George Aguilar), Amérindien flegmatique qui tient le bar et se régale du spectacle quotidien de cette drôle de communauté. Ajoutez un touriste australien et son boomerang ; une tatoueuse toujours aux premières loges dès qu’il y a du grabuge ; un bébé qui passe entre tous les bras à tour de rôle ; et toute une ribambelle de routiers habitués qui composent la faune de ce Bagdad américain…
J’avais vu ce film il y a de nombreuses années et je ne m’en souvenais que très imparfaitement. Merci à la Cinémathèque de Toulouse de l’avoir programmé cet été pour ouvrir ce nouveau festival de cinéma en plein air. Les deux comédiennes principales (Marianne Sägebrecht et CCH Pounder) sont tout simplement magistrales dans leurs rôles respectifs de Jasmin et Brenda. Pas une seule fausse note dans cette soirée cinéma, pas même les 5 gouttes de pluie qui nous ont éclaboussé sur les coups de 22h30 et qui n’ont pas suffi à faire fuir le public, qui a au contraire apprécié ce petit rafraîchissement de milieu de soirée.
Si vous voulez découvrir d’autres grands classiques du cinéma, n’hésitez pas à jeter un œil à la programmation estivale de la Cinémathèque de Toulouse ! Alors, qu’irez-vous voir au cinéma cet été ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
