Les beaux jours commencent à pointer le bout de leur nez et vous avez des envies de sorties ? Ça tombe très bien car Culture déconfiture vous a concocté une petite sélection de spectacles à voir à Toulouse et dans son agglomération tout au long du mois de mars. Musique, théâtre, humour… il va y en avoir pour tous les goûts ! Découvrez les 13 spectacles que l’on vous recommande.
Tristan et Isolde au Théâtre du Capitole
Le mois de mars va commencer en musique avec l’un des spectacles les plus ambitieux de la saison de l’Opéra National du Capitole : le chef-d’œuvre de Wagner, Tristan et Isolde. Quand l’irrépressible passion d’un preux chevalier pour la fiancée d’un roi brise toutes les lois humaines, le désir d’amour peut-il devenir autre chose qu’un désir de mort ?
Les 26 février & 4 mars à 15h. Les 1er & 7 mars à 18h. De 10 à 113 €. Durée : 5h10 avec entractes.
Los Guayabo Brothers + Cuarteto Tafí au Metronum
On continue en musique avec un double concert au Metronum (quartier Borderouge à Toulouse) pour une ambiance psycho tropicale ! Avec leur musique ethnique qui s’étend de l’Orient à l’Amérique latine, Los Guayabo Brothers & Cuarteto Tafí vont mettre le feu à la ville rose.
Le 3 mars à 20h30. 12 € en prévente et 15 € sur place.
Le Feu, la fumée, le soufre au Théâtre de la Cité
Les metteurs en scène Jean-Michel Rabeux & Bruno Geslin ont adapté la tragédie Édouard II de Christopher Marlowe à la sauce queer & baroque. Tout un programme, en somme ! Dans ce théâtre de l’excès où chaque personnage est le jouet de ses propres démons, de ses propres forces destructrices, de ses propres naufrages, l’expiation ne peut advenir que dans la destruction et l’anéantissement de tout.
Du 7 au 9 mars. Informations pratiques sur le site du Théâtre de la Cité.
Le Grognement de la voie lactée au Théâtre de la Cité
Dans cette pièce de Bonn Park résolument et joyeusement théâtrale, tout est sombre et lumineux. Les personnages sont coincés dans un espace-temps, un corps, une fonction, mais luttent avec l’énergie du désespoir pour nous livrer un message de paix et d’amour : ressaisissez-vous ! C’est beau, irrésistible et déchirant. C’est une pièce « importante et futile », comme Patrice Chéreau le disait du théâtre.
Du 9 au 16 mars. Informations pratiques sur le site du Théâtre de la Cité.
La Maison du loup à l’Aria de Cornebarrieu
Benoît Solès s’attaque à un monument de la littérature américaine et aventurier du grand ailleurs : Jack London ! Inspiré par la lecture de son dernier chef-d’œuvre Le Vagabond des étoiles, Benoît Solès a imaginé la rencontre du romancier avec un ancien prisonnier devenu activiste engagé dans la réforme du système pénitentiaire. La Maison du loup est l’un des spectacles à voir à l’Aria de Cornebarrieu.
Du 16 au 18 mars à 20h30. De 16 à 28 €. Durée : 1h35.
Tugan Sokhiev et le Wiener Philharmoniker à la Halle aux Grains
Événement majeur de la saison musicale toulousaine : le grand retour de Tugan Sokhiev, le chef d’orchestre russe qui a si longtemps dirigé l’Orchestre National du Capitole. Désormais à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Vienne, il nous fait l’honneur de sa venue à Toulouse en répondant à l’invitation des Grands Interprètes. Au programme : Rimski-Korsakov (Shéhérazade, Suite symphonique, opus 35) et Tchaïkovski (Symphonie n°4 en fa mineur, opus 36).
Le 18 mars à 20h. De 20 à 165 €.
La Visite de la vieille dame à la Gare aux Artistes de Montrabé
Un peu de théâtre amateur au milieu de toute cette programmation de spectacles, ça ne peut pas faire de mal ! L’Atelier de la Gare présente sa nouvelle création, La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, jouée depuis l’été 2022.
L’action se situe à Güllen, une bourgade en faillite. Le seul espoir pour ses habitants est le retour de Claire Zahanassian, une vieille milliardaire qui passa sa jeunesse dans cette petite ville avant de partir à travers le monde pour faire fortune. Son retour à Güllen pourrait bien transformer la vie de tous ses habitants, si bien sûr ils acceptent toutes les conditions auxquelles est soumis son don exceptionnel de cent milliards… Et vous, jusqu’où iriez-vous contre un chèque de 100 milliards ?
Le 18 mars à 20h30 & le 19 mars à 15h. Sur réservation.
La (nouvelle) ronde au Théâtre de la Cité
D’après La Ronde d’Arthur Schnitzler, Johanny Bert & Yann Verburgh ont imaginé cette « nouvelle ronde » qui interroge nos identités sexuelles et amoureuses. Pour Johanny Bert, « nos corps sont affirmés comme politiques et la représentativité des identités est multiple, complexe aussi, lumineuse et témoigne d’une richesse de désirs, de sentiments et d’une réflexion inscrite à l’endroit de l’intime ».
La (nouvelle) ronde est l’un des 4 spectacles que l’on ira voir ce mois-ci au Théâtre de la Cité.
Du 21 au 24 mars à 20h30. Informations pratiques sur le site du Théâtre de la Cité.
Noir et Blanc au Théâtre du Capitole
Un peu de danse pour varier les plaisirs entre tous ces spectacles ? Noir et Blanc est une soirée toute en contraste autour d’une éclatante palette d’artistes. Ce triptyque présente en effet des chorégraphies de Kader Belarbi (directeur des Ballets du Capitole), Jiří Kylián (l’un des plus grands chorégraphes actuels au monde) et Michel Kelemenis.
Du 22 au 25 mars à 20h. Le 26 mars à 15h. De 8 à 48 €. Durée : 1h45.
Coming Out, de Mehdi Djaadi à l’Aria de Cornebarrieu
Autrefois musulman pratiquant, Mehdi est aujourd’hui catholique et comédien dans des milieux progressistes et athées. Un grand écart pas toujours simple à manœuvrer ! De l’islam à sa conversion au catholicisme en passant par le protestantisme, Mehdi Djaadi a fait de la question de Dieu une (en)quête obsédante. Tout le monde en prend pour son grade dans cet exercice de style tonique et réconfortant qui nous prouve qu’armé d’un bon texte, on peut décidément rire de tout.
Le 24 mars à 20h30. De 10 à 15 €.
Baùbo, De l’art de n’être pas mort au Théâtre Garonne
Les mythes racontent qu’autrefois Déméter, déesse de la fertilité et des moissons, était en proie à la plus triste des sidérations après l’enlèvement de sa fille Perséphone par Hadès, ce qui eut pour dramatique effet d’assécher les terres cultivables. La vieille prêtresse Baùbo lui rendit la vie en soulevant ses jupes pour exhiber sa vulve : la déesse éclata de rire et accepta de se remettre à boire et à manger. La suite du mythe engendra le cycle des saisons.
La metteure en scène Jeanne Candel s’est inspirée des mythes pour écrire ce nouveau spectacle où le théâtre et la musique se mêlent, convoquant au passage Heinrich Schütz, le plus hybride des compositeurs baroques allemands, issu de la polychoralité italienne (je vous en parlais à propos de Dafne en février). Sous le rideau du théâtre comme sous les jupes de Baùbo, les passions humaines sont vues sous toutes leurs coutures.
Du 24 au 30 mars. De 13 à 23 €. Durée : 1h45 environ.
La Trilogie de contes immoraux (pour Europe) au Théâtre de la Cité
Pour finir ce riche mois de mars, le Théâtre de la Cité nous convie à cette pièce… ou devrait-on dire à cette expérience proposée par la Compagnie Non Nova – Phia Ménard. Son auteure et metteure en scène nous met en garde : « Vous trouverez ici une tentative de pensée née dans un monde qui n’a pas su voir le crash de son accélération et qui se poursuit dans l’incertain. De Maison Mère à La Rencontre inédite en passant par le Temple Père, une série de trois contes faits de rituels et d’architecture. Des corps esseulés, des combats sans victoire, des jeux dans des environnements en apparence sans danger… »
Les 30 & 31 mars. Informations pratiques sur le site du Théâtre de la Cité.
Focus, de Vérino à Altigone (Saint-Orens de Gameville)
Nous vous en parlions déjà en avril 2022, Vérino est un humoriste qui connaît son métier et vous fera passer une excellente soirée dans le cadre intime de la salle Altigone de Saint-Orens de Gameville. Les thèmes de son spectacle Focus sont variés : les véganes, le kitesurf, le saut en parachute, les poils aux oreilles… (oui, résumé comme ça, ça a l’air un peu WTF, mais en vrai c’est bien). Mes passages préférés bien sûr, c’est quand il s’en prend directement à ses proches : les tares de ses enfants, les bourdes de sa compagne et même la mort de sa grand-mère ! C’est cruel parfois, mais c’est sans doute aussi la raison pour laquelle c’est si drôle.
Le 31 mars à 20h30. De 26 à 36 €.
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Alors, vous avez l’embarras du choix ! Opéra, musique du monde, humour, théâtre, danse… Quels spectacles irez-vous voir en mars 2023 ?
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
