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Thé à la menthe ou t’es citron ? aux 3T [CRITIQUE]

by Julien
the a la menthe ou t es citron

A Toulouse, le Café Théâtre des 3T est une institution depuis 1988. Chaque soir ou presque, trois comédies sont jouées pour le plus grand plaisir des Toulousains. C’est donc là que je me suis rendu hier soir pour la énième reprise de Thé café ou t’es citron ? mis en scène par Gérard Pinter, une pièce qui a connu le triomphe à Paris en 2011 avec le Molière de la meilleure comédie.

La mise en abyme est totale dans cette pièce, puisque les personnages que l’on voit sur scène sont des comédiens bien en peine pour achever les répétitions de leur spectacle, une pièce de boulevard totalement croquignolesque. A chaque minute, le spectacle est prêt à tourner au fiasco.

Il y a d’abord Clara, la metteuse en scène suisse qui ne semble pas avoir la direction d’acteur dans la peau, avec ses consignes de jeu des plus abstraites : « ajoute des pattes à ton serpent ! Essaye de jouer plus aluminium ! Ton interprétation doit être à la fois ronde et carrée ! » Si vous avez déjà pratiqué le théâtre, vous devez malheureusement savoir que des metteurs en scène comme cela… ça existe vraiment !

Il y a ensuite Marie-Agnès, véritable peau de vache avec ses partenaires (qui le méritent bien) ; Julien, le fils du producteur complètement neuneu ; Richard, vieux cabot incapable de retenir deux répliques consécutives ; ou encore le majordome Victor, qui peine à admettre que son personnage est loin d’être principal… Autour d’eux gravitent plusieurs personnages secondaires : un technicien de régie peu efficace, ou encore un accessoiriste patibulaire et une costumière dépassée par les événements.

Tout au long de la soirée, la salle a ri frénétiquement au rythme des gaffes qui s’enchaînent sans répit. Les acteurs des 3T avaient eux-mêmes bien du mal à garder leur sérieux, riant allègrement de leurs propres gags. Ainsi est-on passé par tous les clichés du genre : du sur-jeu à la cascade ratée, en passant par les grimaces et les hurlements hystériques. Pour les amoureux du genre (il y en avait beaucoup dans la salle hier soir), la promesse d’une soirée de rire a été tenue.

Mais pour les amis de la subtilité et de l’esprit, il faudra aller chercher votre bonheur ailleurs.

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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