La bonne – l’exquise – surprise cinéma de cette fin d’année, c’est le film Wonka de Paul King. Que ce soit la bande-annonce ou la campagne promo, rien ne me donnait spécialement envie d’aller voir cette comédie musicale. Je ne gardais pas non plus un souvenir extraordinaire du film Charlie et la chocolaterie de Tim Burton, qui se déroule dans le même univers que Wonka. Et puis j’ai finalement reçu une invitation de la part de Canal Plus pour aller découvrir le film en salle, ce qui m’a finalement décidé. C’est ainsi que lundi matin je suis allé voir cet étrange film de Noël dont je suis ressorti absolument enchanté.
Wonka, un préquel au film de 1971
Si vous n’avez pas aimé ce que Tim Burton a fait de Charlie et la chocolaterie en 2005, soyez rassuré, le film Wonka n’en est ni la suite ni le préquel. Le métrage de Paul King s’inscrit plutôt dans l’univers créé par Mel Stuart en 1971. Il suffit d’ailleurs d’observer le look de Timothée Chalamet dans le rôle titre pour voir la ressemblance avec le Willy Wonka incarné par Gene Wilder plutôt que celui de Johnny Depp. Finie la coupe au carré et fini le jeu robotique, place à un Willy Wonka plus humain et surtout plus jeune.
Le film se déroule plusieurs années avant l’histoire racontée par Roald Dahl dans Charlie et la chocolaterie. Willy est alors un jeune orphelin qui tente de saisir sa chance en ouvrant sa toute première confiserie. Mais bien sûr, le cartel des chocolatiers de la ville (déjà bien installés et réputés) va tout mettre en œuvre pour empêcher ce nouveau concurrent de leur faire de l’ombre…
Un casting extraordinaire
Les points forts de ce film sont nombreux. Il y a bien sûr sa mise en scène absolument magnifique, son esthétique onirique, son scénario original très bien écrit, ses dialogues truculents et j’en passe. Mais ce que j’ai le plus aimé dans Wonka, c’est sa distribution. Les acteurs sont tous plus extraordinaires les uns que les autres.
En tête d’affiche, il y a Timothée Chalamet… Bon clairement, ce n’est pas mon acteur préféré. Depuis que je l’ai découvert dans Call me by your name, il me plonge dans la plus profonde indifférence. Dans le rôle de Willy Wonka néanmoins, il est très convaincant. La seule question que je me pose, c’est comment un personnage aussi solaire dans Wonka a pu devenir le misanthrope cynique de Charlie et la chocolaterie… On n’a clairement pas affaire à la même personne.
Très présent dans la promo du film (mais finalement assez peu dans le film lui-même), il y a bien sûr Hugh Grant, extrêmement drôle dans un rôle d’Oompa Loompa. C’est d’ailleurs sa chanson que j’ai le mieux retenue de cette comédie musicale. J’ai vu le film le matin ; je la fredonnais encore en allant me coucher le soir ! Rien qu’en écrivant ces lignes, me voici à nouveau en train de chantonner : « Oompa Loompa, do-ba-dee-doo / I’ve got a perfect puzzle for you. / Oompa Loompa, do-ba-dee-dee, / If you are wise you’ll listen to me ». Ça y est, maintenant vous aussi vous l’avez en tête ! Ne me remerciez pas…
Les personnages pas-si-secondaires-que-ça sont clairement ceux que j’ai préférés. Je ne m’attendais pas à voir Olivia Coleman dans le film. Le duo de méchants qu’elle forme avec Tom Davis est exhilarant. On est dans le grande tradition des vrais méchants de films pour enfants qu’on adore détester !
Quel plaisir également de voir tout à coup Jim Carter dans le film, lui que j’avais tant aimé dans le rôle inoubliable de M. Carson dans Downton Abbey (je sais que si vous êtes fan de cette série, je viens instantanément de vous donner l’envie d’aller voir Wonka pour ce seul argument).
Les acolytes de Willy Wonka sont aussi excellents les uns que les autres, et je n’oublie pas non plus le cartel des chocolatiers qui m’a procuré les meilleurs fous-rires de la séance, notamment Mathew Baynton (Fickelgruber) et son allergie aux pauvres tellement politiquement incorrecte !
Pour couronner cette distribution déjà hors-normes, on note bien évidemment la présence de Rowan Atkinson en prêtre corrompu, aussi génial aujourd’hui qu’il a pu l’être par le passé dans les rôles de la Vipère Noire, Mr. Bean ou Johnny English. Rien qu’en repensant à ces grands rôles, je sais que vous avez déjà le sourire !
Un film à voir en famille
Avec Wonka, on est clairement sur un vrai film familial. Les enfants auront leur compte de chansons, de belles images et de happy end, tandis que les adultes apprécieront tout le sous-texte et le jeu des comédiens. On est vraiment dans la belle et grande tradition des chefs-d’œuvre comme Mary Poppins ou Le Magicien d’Oz.
Certes, le ton est moins cynique que dans les adaptations précédentes de Charlie et la chocolaterie et les personnages sont un chouïa moins antipathiques, mais soit, il ne faut pas oublier que cette fois c’est Paul King qui est aux commandes et qu’il y a mis sa patte pleine de bons sentiments. En cette période de fête, ça fait le plus grand bien ! Contrairement à Charlie et la chocolaterie que je n’ai jamais eu spécialement envie de revoir, Wonka est un film que je regarderai de nouveau avec beaucoup de plaisir quand l’occasion se représentera.
Alors, cet hiver, cèderez-vous à la tentation chocolatée du film Wonka ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
2 comments
Il faut vraiment que j’aille le voir !
Vu et apprécié par toute la famille ! J’ai beaucoup aimé tout le travail autour des décors, la vision de la boutique est quand même vraiment féérique ! Et puis Timothée Chalamet sait sourire, qui l’aurait cru ? Par contre, comme toi je trouve qu’il va désormais nous manquer une pièce du puzzle… Que s’est-il passé entre ces débuts plein d’amitiés et le Willy Wonka si solitaire de Charlie et la chocolaterie ? Il y a de la place pour une suite de l’histoire sûrement moins pleine de bons sentiments.