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Empire of Light, la lettre d’amour de Sam Mendes au cinéma

by Julien
EMPIRE OF LIGHT

La sortie de la semaine dont vous avez forcément entendu parler, c’est Empire of Light de Sam Mendes. Après avoir signé deux aventures de James Bond (Skyfall et 007 Spectre), le cinéaste britannique revient à un cinéma plus intime avec un drame aussi émouvant que magistral sur le plan visuel. Je suis allé le voir à sa sortie mercredi comme certains d’entre vous peut-être.

Empire of Light, une lettre d’amour au cinéma

Est-ce une conséquence de la crise du Covid et de la fermeture des cinémas ? Ou bien du fait que les salles de cinéma soient mises en danger par les plateformes de streaming ? Mais en ce moment les réalisateurs semblent avoir à cœur de déclarer leur amour pour le 7ème art. En effet, les films qui triomphent en ce début d’année 2023 sont Babylon de Damien Chazelle (hommage quasi mythologique à l’industrie Hollywoodienne), The Fabelmans de Steven Spielberg (récit quasi autobiographique sur sa vocation de réalisateur) et enfin Empire of Light, sorti cette semaine. Contrairement aux 2 autres films, Sam Mendes s’éloigne des plateaux de tournage pour nous raconter le cinéma sous un autre angle : celui des salles de cinéma et des spectateurs. En effet, l’« Empire » dont il s’agit dans ce long-métrage est un cinéma dans une ville balnéaire anglaise, dans les années 80.

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Micheal Ward (à droite) & Toby Jones (à gauche) dans Empire of Light de Sam Mendes

Hilary est responsable d’un cinéma dans une ville balnéaire anglaise et tente de préserver sa santé mentale fragile. Stephen est un nouvel employé qui n’aspire qu’à quitter cette petite ville de province où chaque jour peut vite se transformer en épreuve. En se rapprochant l’un de l’autre, ils vont apprendre à soigner leurs blessures grâce à la musique, au cinéma et au sentiment d’appartenance à un groupe.

Allociné

Un casting magnifique

Si l’histoire racontée est très émouvante, la réussite du film doit beaucoup à ses comédiens, à commencer par Olivia Colman dont la performance est à couper le souffle (je n’avais pas vu mieux depuis Cate Blanchett dans Blue Jasmine il y a 10 ans déjà). Il paraît que Sam Mendes a écrit le rôle d’Hilary pour Olivia Colman après l’avoir vue dans la série The Crown et il faut bien dire qu’elle incarne le rôle à la perfection, dans toute sa complexité et sa sensibilité. Elle n’en fait jamais trop, mais elle est toujours intense et juste. On sent aussi qu’à travers le personnage d’Hilary, Sam Mendes a voulu aborder un sujet intime qui lui tenait à cœur : la maladie mentale dont souffrait sa propre mère et qui est ici au centre du film. C’est bouleversant de justesse.

Pour lui donner la réplique, Olivia Colman a un partenaire à la hauteur de son talent : Micheal Ward qui, dans le rôle de Stephen, est une révélation. Avec ces deux-là, on vit une vraie montagne russe d’émotions.

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Micheal Ward, révélation du film Empire of Light de Sam Mendes

Les seconds rôles ne sont pas en reste : Colin Firth, tout d’abord, incarne parfaitement le connard fini (un rôle ingrat qu’il a récemment porté à son paroxysme dans la série The Staircase). Tous ceux qui composent la sympathique équipe de l’Empire sont également parfaits dans leur genre : Toby Jones dans le rôle du projectionniste passionné (vous vous souvenez peut-être de sa performance en Truman Capote dans Scandaleusement célèbre), Tom Brook en ouvreur timide et Hannah Onslow en excentrique employée du cinéma (avec son look so 80’s).

Bref, si comme Sam Mendes vous êtes de grands amoureux du cinéma, ne manquez pas d’aller voir Empire of Light, un film qui éblouit tant par sa délicatesse que sa somptuosité visuelle.

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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1 comment

Allychachoo 10 mars 2023 - 11 h 46 min

J’ai vu passer la bande-annonce au ciné, et clairement ça m’a attiré. Je me faisais la même réflexion que toi sur le nombre de films en mode “ode au cinéma” en ce moment !

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