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Youn Sun Nah met le Jazz sur son 31 à l’Aria de Cornebarrieu

by Julien
Youn sun Nah

La saison des festivals est lancée. Après la Biennale des arts vivants dont je vous parlais ici, c’est au tour de Jazz sur son 31 de revenir en Occitanie pour une trente-sixième édition ! Pour l’occasion, nous nous sommes rendus à Cornebarrieu hier soir pour le concert exceptionnel de Youn Sun Nah, la chanteuse Sud-Coréenne adorée par le public français depuis plus de 20 ans. Ce soir encore, elle sera à l’Aria pour partager un moment de Jazz inoubliable.

Youn Sun Nah, chanteuse aux voix multiples

J’ai découvert Youn Sun Nah il y a une petite décennie avec son album Same Girl qui avait connu un succès fracassant en France. Depuis, c’est un album que j’écoute quasiment toutes les semaines. Quand je suis seul. Quand j’organise un apéro. Quand des amis viennent dîner. Ce qui est génial avec Youn Sun Nah, c’est que son répertoire jazzy fonctionne avec toutes les ambiances.

Sa voix est tantôt celle d’une métalleuse, tantôt celle d’une cantatrice lyrique. Elle passe d’un registre à l’autre avec une aisance et un brio époustouflants. C’était évidemment l’artiste idéale pour marquer le coup d’envoi du festival Jazz sur son 31.

Sa reprise d’Asturias (qui figurait déjà sur l’album Same Girl) est l’un de ses morceaux emblématiques, qu’elle ne s’est pas privée de chanter pour ce concert fantastique.

Un concert aux mille couleurs musicales

Ce que j’ai aimé dans ce concert, c’est la variété des registres dans lesquels Youn Sun Nah nous fait voyager. Aux vocalises déjantées d’Asturias succède la folie très rock de Jockey Full of Bourbon de Tom Waits. La douceur vocale de la chanteuse se casse et endiable la salle ! Elle donne en live une version beaucoup moins sage que celle qu’on peut entendre en studio.

Ce concert était essentiellement placé sous le signe du nouvel album de Youn Sun Nah (Waking World). Mais la chanteuse n’a pas manqué de nous gratifier de quelques reprises dont elle a le secret. J’ai par exemple beaucoup aimé sa reprise avec un petit orgue de barbarie de Killing Me Softly, magnifique hommage au tube de Roberta Flack. Écoutez à partir de 0’40 et ne me faites pas croire que vous n’êtes pas instantanément enchantés !

Autre reprise – et pas des moindres – le puissant Alleluia de Leonard Cohen. Vous l’avez compris, Youn Sun Nah nous offre un univers musical à entrées multiples sous le charme duquel il est difficile de ne pas tomber. De plus, elle a la grande classe de laisser à ses musiciens virtuoses de beaux moments de solo, afin que la musique puisse prendre toute son ampleur : Brad Christopher Jones à la contrebasse et basse électrique, Thomas Naïm aux guitares et Tony Paeleman aux claviers. Une grande dame, je vous dis !

Ne manquez pas le nouveau concert que Youn Sun Nah et ses trois musiciens donneront encore ce soir (mercredi 5 octobre) à l’Aria de Cornebarrieu. C’est indiscutablement un temps fort de la saison 2022-2023 !

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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