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Juin 2017, le bilan culturel

by Julien

Décidément, j’adore le mois de juin ! Pas seulement parce que c’est l’été, et pas seulement parce que c’est le mois de mon anniversaire. Mais ce mois a été extra sur le plan culturel ! Outre la sortie de l’album de Camille Ouï (après l’avoir vue en concert en mai dernier) et la découverte du nouvel album de Da Silva L’Aventure ; outre la découverte passionnante du MATOU ; le mois de juin a été celui de la lecture ! Cela augure un été également plongé dans les bouquins : quelle hâte !

 

 

Get Out, de Jordan Peele : Quand le jeune photographe afro-américain Chris se rend pour la première fois dans la maison de sa belle-famille blanche, tout ne se passe pas exactement comme il l’avait imaginé ! Il pensait être confronté à de vieux vestiges de racisme : il était loin du compte… Jordan Peele ne signe pas seulement le film d’horreur le plus rentable de tous les temps, il fait un portrait à l’acide d’une Amérique qui a encore du mal à assumer son histoire et les brassages ethniques qui font son identité. Bref, un film que l’on a adoré !

L’amant double, de François Ozon : Après nous avoir déçus avec Frantz, Ozon renoue avec le thriller psychologique dans lequel il excelle, jouant cette fois avec le fantasme des jumeaux. Pour porter ce scénario psychédélique, les troublants Jérémie Rénier et Marine Vacth. Et soudain, on sent planer l’ombre de Polanski dans ses meilleures heures : Rosemary’s baby, Répulsion ou encore Le locataire. A voir, mais pour un public averti car le film est parfois très érotique.

 

 

Supplément au voyage de Bougainville, de Diderot : Le roman prend la forme d’un dialogue entre A et B, puis de dialogues enchâssés entre des Européens et des Tahitiens. En somme, ce récit fait l’apologie de la polygamie et du libertinage. Bref, un bouquin de cul pour abolir les tabous, comme on aime en écrire au dix-huitième siècle. C’est bref et c’est efficace. Du Diderot à l’état pur.

Un barrage contre le Pacifique, de Marguerite Duras : Encore un roman indochinois d’inspiration autobiographique signé de l’autrice la plus célèbre du vingtième siècle. Personnellement, je me suis aventuré avec pas mal de réticence dans son œuvre. J’ai d’ailleurs commencé par voir le film de Rithy Panh avec Isabelle Huppert et Gaspard Ulliel avant de lire le roman. Finalement, le style et le récit m’ont emporté et j’ai dévoré ses 360 pages… C’est aussi ça, la force des chefs-d’œuvre.

La ferme des animaux, de George Orwell : Coup d’état dans une ferme anglaise : les animaux prennent le pouvoir et chassent le propriétaire. Une satire très fine des totalitarismes à portée de tous les lecteurs. Et particulièrement intéressant à lire à la lumière de l’actualité !

Lambeaux, Charles Juliet : Habituellement, je n’aime pas les autobiographies. Mais celle de Charles Juliet, par l’originalité de son style et la force de son récit, m’a totalement captivé. Le roman est découpé en deux parties qui sont le portrait de sa mère biologique, puis le récit de sa jeunesse jusqu’à l’écriture de Lambeaux. Le portrait de sa mère est particulièrement bouleversant, et les leçons qu’il tire des vicissitudes de son existence sont édifiantes. Bref, un roman qui vaut le détour, même pour ceux qui n’aiment pas les épanchements nombrilistes.

 

Et vous, quels ont été vos plaisirs culturels en ce début d’été caniculaire ?

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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