L’été est bien là ! Enfin du temps pour lire ! Que vous alliez à la montagne ou au bord de la mer, le temps est enfin venu de se poser et de se détendre sur un transat, une terrasse ou sur le sable, avec un bon bouquin. Pour vous guider dans votre choix, Culture déconfiture est là et vous propose sa sélection éclectique de 20 titres (pour tous les goûts et absolument pas limitative).
- L’erreur est humaine – Woody Allen / Nouvelles
Vous connaissez certainement le cinéma de Woody Allen, mais savez-vous que c’est également un auteur hors-pair de nouvelles et de théâtre ? « Ce que je sais, en physique, c’est que pour un homme se tenant sur la berge, le temps passe plus vite que pour celui qui se trouve en bateau – surtout si ce dernier est avec sa femme. » Voilà le ton des nouvelles dans L’erreur est humaine, où le cinéaste renoue avec un sens du décalage, de la dérision et de l’absurde qui rappelle l’esprit de ses premiers films.
- Mr Vertigo – Paul Auster / Fresque
Ce roman américain, qui débute en 1927, nous raconte l’incroyable destin d’un orphelin, Walt, à qui un maître spirituel a décidé d’apprendre à léviter. A travers leur parcours et leurs aventures, c’est toute l’histoire des Etats-Unis qui est racontée par Paul Auster : le sort des Sioux, la condition des afro-américains, le Ku Klux Klan, la frénésie d’Hollywood… Mr Vertigo est une belle fresque baroque, par l’un des pontes de la littérature américaine.
- Un garçon d’Italie – Philippe Besson / Roman
Un garçon d’Italie est un roman polyphonique assez bref. L’histoire raconte la disparition de Luca et l’enquête de deux de ses amis qui sont à sa recherche : Anna Morante, sa compagne dévastée, et Leo Bertina, un garçon mystérieux. Dès le début, on comprend que Luca est mort. Mais difficile de comprendre les circonstances de ce décès : accident, suicide, meurtre ? Comment Luca s’est-il retrouvé noyé dans l’Arno ? Et pourquoi trouve-t-on des traces de somnifère dans son sang, lui qui n’en prenait jamais? Tour-à-tour, au gré des chapitres, chaque personnage devient le narrateur de cette enquête (même le mort), perdant ou éclairant le lecteur.
- L’Evangile de Jimmy – Didier van Cauwelaert / Roman
Jimmy, 32 ans, entretient et répare des piscines dans le Connecticut. Mais un jour, des envoyés de la Maison-Blanche débarquent avec une révélation qui va bouleverser sa vie : il est le clone du Christ ! Commence alors une folle aventure pour Jimmy, qui devient le centre d’intérêt de beaucoup de puissances et qui va devoir apprendre à gérer sa nouvelle notoriété et endosser le costume qui lui sied. C’est drôle, c’est perturbant, ça ne manque pas de retournements de situation, jusqu’au retournement final qui remet en question tout ce que vous aviez cru comprendre…
- Peste et choléra– Patrick Deville / Roman biographique
Le roman de Patrick Deville, Prix Femina en 2012, m’a totalement captivé ! En fait, il s’agit moins d’un roman que d’une biographie : celle d’Alexandre Yersin, médecin, bactériologiste et explorateur qui fut le découvreur du bacille de la peste et l’inventeur de son premier traitement. Mais fuyant toujours les honneurs et la lumière, exilé au Viêt-Nam tel un ermite, il n’atteignit pas en France la notoriété de Louis Pasteur (dont il fut un disciple) ni des autres grands hommes du vingtième siècle. Au-delà de la vie de Yersin, c’est tout un portrait du monde de 1863 à 1943 que dessine ce roman, du Second Empire à la Seconde Guerre mondiale. De nombreuses anecdotes ponctuent ce récit : par exemple, cet hurluberlu de Yersin avait inventé une mixture à base de Kola et de Cannelle pour soulager ses malades, le Ko-ca. Il n’a jamais fait breveter cette invention, qui aurait pu le rendre millionnaire ! Et puis, autour de cette vie d’ermite, errent les ombres d’autres voyageurs explorateurs, en particulier celle de Rimbaud. Si vous n’avez pas encore lu Peste et Choléra, je vous le recommande vivement pour son récit passionnant mais aussi son style très émouvant !
- Zaï zaï zaï zaï – Fabcaro / Bande dessinée
Une BD pour la plage ? Voilà qui n’est pas mal non plus ! Dès le début de Zaï zaï zaï zaï, le ton (loufoque et absurde) nous est donné : dans un supermarché au moment de passer à la caisse, Fabrice n’a pas sa carte de fidélité. Il n’en faut pas plus pour éveiller les soupçons de la caissière, puis de l’agent de sécurité, et enfin de toute la clientèle, de la ville, du pays… Une seule solution : prendre la fuite. Et la traque commence ! Voilà le motif de cette cavale. Fabrice parcourt la province française pour échapper aux autorités et fait des rencontres plus délirantes les unes que les autres. Le rythme est soutenu, l’humour est dans chaque strip avec une bonne dose de critique de la société de consommation et des médias (particulièrement hilarants : les débats télévisés et interviews vides de contenu des chaines d’information qui commentent la cavale de ce client dangereux mais dont on ne sait rien). Famille, école, racisme ordinaire ne manquent pas d’être épinglés au passage.
- Le mystère Henri Pick – David Foenkinos / Roman
Dans une bibliothèque municipale bretonne (à Crozon pour être exact), un bibliothécaire un peu farfelu a décidé de consacrer un rayonnage entier aux auteurs dont l’œuvre a été refusée par les maisons d’édition. Ces écrivains refusés peuvent y déposer un exemplaire de leur livre dans l’espoir, peut-être, d’être lus un jour. C’est justement en fouillant dans ce rayon de la bibliothèque qu’une jeune éditrice tombe sur Les Dernières heures d’une histoire d’amour, un roman signé Henri Pick. Or, il s’avère que l’auteur de cette œuvre géniale et inédite est mort deux ans auparavant, et que ni sa veuve ni sa fille ne semblent avoir eu connaissance de ce talent caché de leur mari et père. Pire, Henri Pick était un simple pizzaïolo que nul n’a jamais vu lire un livre ni écrire un seul mot ! Le mystère commence : comment, dans quelles conditions et pour quelles raisons secrètes Henri Pick a-t-il produit cette œuvre, qui a tout le potentiel d’un best-seller ? En est-il seulement l’auteur véridique ? C’est ce que les personnages vont essayer de deviner chacun à leur manière.
- Le livre des nuits – Sylvie Germain / Fresque
Voilà un roman qui vous fait voyager dans l’Histoire des dix-neuvième et vingtième siècles, dans un monde entre réel et magie… Si vous avez déjà lu Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, voilà qui peut vous donner une petite idée du style d’écriture et du type de récit que nous propose Sylvie Germain. On y suit le destin de la famille Péniel sur plusieurs générations qui s’entremêlent, les mariages, les remariages, les naissances et les morts, au rythme des guerres et des sentiments… Le récit devient parfois nébuleux à force de personnages jumeaux et de coïncidences historiques, mais peu importe, ce roman est un vrai régal dans lequel j’ai adoré me perdre ! L’essentiel de l’intrigue gravite autour de Victor-Flandrin Péniel, dit Nuit-d’Or-Gueule-de-Loup, qui porte à son cou les larmes de son père, traîne derrière lui une ombre blonde et qui a l’œil constellé d’étoiles. Ses quatre mariages et sa nombreuse descendance sont au cœur du Livre des nuits, dans un monde aux confins du réel et du légendaire.
- Quand souffle le vent du nord – Daniel Glattauer / Romance
Quand souffle le vent du nord est un roman épistolaire des temps modernes, composé de la correspondance e-mail entre Emma et Léo. Tout commence lorsqu’Emma décide de résilier un abonnement mais se trompe d’adresse de destinataire. Sauf qu’en tombant sur Léo, elle était loin d’imaginer que ce serait le début d’une très longue conversation qui allait remettre en cause pas mal de choses dans sa vie… Pas le roman du siècle, mais on se laisse vite séduire par cette intrigue, à l’instar de ses personnages attachants.
- Le silence des agneaux – Thomas Harris / Polar
Le cultissime roman de Thomas Harris vous donnera des sueurs froides si vous avez trop chaud cet été. Pour ceux qui n’en auraient jamais entendu parler, le pitch suffira à vous en donner le teneur : la fille d’une sénatrice américaine a été enlevée, alors même que cinq cadavres de jeunes femmes ont déjà été retrouvés écorchés. Clarice Starling, étudiante du FBI, est mise sur le coup pour retrouver le serial-killer qui se fait appeler Buffalo Bill, et sauver sa prisonnière. Mais pour faire le portrait psychologique de ce tueur, elle va avoir besoin de l’aide de l’un des plus intelligents psychiatres des Etats-Unis : le docteur Hannibal Lecter, lui-même emprisonné pour meurtres et cannibalisme. Mais la collaboration du psychiatre a un prix : pour chaque information qu’il donnera, Clarice devra lui révéler des secrets intimes. Notamment ce souvenir d’enfance obsédant quand, dans la ferme de son oncle, elle entendait le hurlement des agneaux que l’on allait abattre… Glaçant !
- Lignes de faille – Nancy Huston / Fresque
Lignes de faille se compose de quatre parties. Chacune correspond à une époque et à un narrateur. Sol est le premier de ces narrateurs puis c’est au tour de son père, de sa grand-mère et enfin de son arrière-grand-mère. La particularité de cet enchaînement narratif, c’est que vous remontez le temps à l’époque où le personnage avait six ans. Si le roman commence donc au vingt-et-unième siècle en Californie, c’est pour s’achever à rebours dans les années 1940 en Allemagne (sans oublier de passer par l’Israël des années 1980 dans la deuxième partie et le Canada des années 1960 dans la troisième). La première partie est à mon avis la plus difficile à lire : le narrateur s’exprime dans un dialecte parfois proche de la poésie en prose et du flux de conscience. Il ne faut pas se laisser impressionner ni rebuter par ce style inhabituel. Persistez jusqu’à la deuxième partie et vous serez récompensés de ne pas avoir abandonné. Le style utilisé par les narrateurs des trois dernières parties est beaucoup plus courant et fluide, et l’histoire qu’ils ont à raconter est bouleversante. Vous serez surtout ravis de retrouver les mêmes personnages au fil du roman, perçus de manière totalement différente selon le point de vue narratif. A ce titre, le personnage d’AGM (l’arrière-grand-mère) est le plus approfondi, car elle apparait dans les quatre parties (sous les traits d’une arrière-grand-mère dans la première partie, puis d’une grand-mère, d’une mère et enfin d’une petite fille de six ans). Je vous garantis que l’histoire racontée dans ce roman ne vous laissera pas indifférents et remettra profondément en question la perception que vous avez de votre entourage et de votre famille. Et elle vous fera également découvrir un programme eugénique peu connu mis en place par les nazis : les lebensborn (mais je ne vous en dis pas plus à ce sujet, il vous faudra lire le roman pour tout comprendre).
- Trois hommes dans un bateau (sans oublier le chien) – Jerome K. Jerome / Comédie
Voici un roman comique anglais dans l’esprit gentiment absurde de la fin du dix-neuvième siècle. Jerome K. Jerome nous narre ses mésaventures sur la Tamise avec ses amis George et Harris, sans oublier le fox-terrier Montmorency. Entre épopée, anecdotes pittoresques et philosophie du non-sens, vous apprendrez tout sur l’art de la navigation (ou pas). Aux anecdotes comiques succèdent des digressions pseudo-philosophiques sur l’art, la gastronomie, la convivialité, etc. Pas le roman de l’année, pas le plaisir jouissif d’un Tristram Shandy, mais quelques bons passages malgré tout. A lire tout en savourant une cup of tea, of course !
- Robe de marié – Pierre Lemaître / Polar
Sophie est une jeune femme qui a tout pour être heureuse, vie privée et professionnelle au top, bref une vie qui roule sur les rails sans aucun accident. Et puis quelques petits dérapages, petit à petit, de petits oublis insignifiants… Des choses qui déraillent, ou qui apparaissent deci-delà… Est-ce que Sophie devient folle ? Est-elle responsable de tout ce qui lui arrive ou se passe t-il autre chose ? Difficile de vous parler de Robe de marié sans trop vous dévoiler l’intrigue et son enfoncée dans l’horreur que l’on ne peut pas suivre sans frissonner. Le suspens est insoutenable et Pierre Lemaitre nous fait vivre l’horreur de bout en bout. On suit Sophie dans sa descente aux enfers, sans avoir aucune idée de sa responsabilité… A lire si vous voulez un policier qui vous tient en haleine jusqu’à la dernière page !
- Le mythe de Cthulhu – Howard P. Lovecraft / Fantastique
Pendant que le soleil vous recuit, rien de tel qu’un petit recueil de Lovecraft pour vous donner quelques sueurs froides et vous rafraîchir ! Le mythe de Cthulhu est un recueil de six nouvelles indépendantes les unes des autres qui nous permettent de découvrir différents aspects de sa mythologie et les manifestations inquiétantes des démons extraterrestres du panthéon lovecraftien ! Ma préférence a été pour La Couleur tombée du ciel, qui nous narre les conséquences d’une chute de météorite à l’ouest d’Arkham (la folie qui a frappé ceux qui l’ont approchée, le trouble qu’elle a suscité dans la communauté scientifique…). Si vous n’avez jamais lu Lovecraft, ces nouvelles sont une excellente entrée en matière !
- L’énigme des premières phrases – Laurent Nunez / Essai
Comme il n’y a pas de genre mineur, pourquoi ne pas lire un essai littéraire cet été ? Laurent Nunez s’est intéressé aux premières phrases chefs-d’œuvre et les a décortiqués, un mot après l’autre, pour en comprendre la force et le sens caché. Pour les amoureux de la littérature et des grands classiques, cet essai est une mignardise dont vous ne ferez qu’une seule bouchée !
- Entretien avec un vampire – Anne Rice / Fantastique
Dans le San-Francisco des années 1980, un jeune journaliste reçoit la visite de Louis, un individu mystérieux qui prétend être un vampire né dans la Louisiane du dix-huitième siècle. Alors qu’il était propriétaire d’une plantation, ravagé par le désespoir, il fit la rencontre d’un puissant vampire du nom de Lestat qui le fit basculer dans l’immortalité. Mais rapidement, Louis refuse de se plier aux lois des vampires et de tuer des humains pour survivre. Les deux siècles de son existence vont alors être marqués de rencontres et de drames, ponctués par sa tortueuse relation avec Lestat. Tous ceux à qui Louis d’attachent finissent par faire les frais de sa relation malsaine avec Lestat, notamment le petite Claudia qui, seulement âgée de cinq ans, se fait vampiriser. Entretien avec un vampire est une fresque passionnante et le premier tome d’une saga qui a popularisé le mythe du vampire romantique. En somme, un roman culte !
- Lorsque j’étais une œuvre d’art – Eric-Emmanuel Schmitt / Roman
Les jumeaux Firelli sont deux mannequins mondialement célèbres pour leur grande beauté. Mais à vingt ans, Tazio, leur frère cadet, décide de se suicider en se jetant du haut d’une falaise car il se trouve laid, banal et médiocre, dans l’ombre de ses aînés. Il en est empêché par la proposition de Zeus-Peter Lama, un artiste qui lui demande 24 heures pour changer sa vie. L’artiste contemporain exubérant lui propose de faire disparaître complètement son ancienne et déprimante vie et de faire de lui une sculpture vivante nommée Adam bis. Tazio va donc se laisser transformer et déshumaniser pour devenir une « œuvre d’art » vivante. Sa rencontre avec un autre artiste, le peintre Hannibal, va lui faire adopter une autre vision sur le monde : lui et Fiona, sa fille l’encouragent et lui donnent la volonté de reconquérir et réclamer son droit à l’indépendance et à la liberté.
- Rue de la Sardine – John Steinbeck / Roman
L’action prend place à Monterey dans la rue éponyme et se centre sur la relation entre différents personnages qui se connaissent, s’entraident et s’amusent ensemble, au sein d’un lieu plus vivant qu’il n’y paraît. Ce roman bref est avant tout une fresque sociale où Steinbeck raconte avec beaucoup de tendresse une tranche de vie de certains acteurs de ce quartier plutôt mal famé. Ici, ce sont les rois de la débrouille qui côtoient les filles de mauvaise vie et on ne peut s’empêcher de les trouver attachants. Le personnage central est Doc, un homme empreint d’humanité et de respect envers ses congénères, qui concentre autour de lui une belle brochette de personnages tous plus pittoresques les uns que les autres. La bande de Mack et de ses tire-au-flanc remporte la palme dans la catégorie sourire. Cette Rue de la Sardine est une histoire beaucoup plus riche qu’en apparence, qui fait souffler un vent d’optimisme.
- Je suis né un jour bleu – Daniel Tammet / Autobiographie
Je suis né un jour bleu est l’autobiographie d’un écrivain anglais atteint du syndrome d’Asperger, qui nous raconte son enfance et la manière dont s’est construite sa personnalité dans un monde inadapté à l’autisme. Le roman raconte les paradoxes de ce jeune homme, incapable de nouer ses lacets ou de préparer son petit-déjeuner, mais qui peut parler couramment douze langues et réciter de mémoire et pendant plus de cinq heures 22 514 décimales de Pi, simplement en décrivant un paysage mental fait de couleurs et de textures (sa vision intérieure des mathématiques). Bref, un destin extraordinaire et poétique, qui n’est pas sans évoquer Rimbaud et ses voyelles « A noir, E blanc, I rouge, O bleu : voyelles, je dirai quelque jour vos naissances latentes… » Alors pourquoi ne pas être né… un jour bleu ?
- Illusions – Ivan Viripaev / Théâtre
Ce n’est pas parce que la saison théâtrale est finie que l’on ne peut pas se faire son propre théâtre dans un fauteuil ! Parce que le théâtre, ce sont de beaux spectacles, mais ce sont aussi parfois de magnifiques lectures ! Et à ce titre, le théâtre russe contemporain est en forme. L’écriture d’Ivan Viripaev est jeune, rythmée, bouleversante et géniale ! Illusions raconte le destin croisé de deux couples, des amis, et les petits mensonges ou les petites concessions qui font qu’au final, leur vie à quatre deux n’a peut-être été qu’une douce illusion… Bref, la pièce parfaite pour attendre sereinement la réouverture des salles.
Alors, que pensez-vous de notre sélection ? Quels titres retiendrez-vous pour vos lectures estivales ? Et surtout, quelles œuvres auriez-vous soumis pour compléter cette liste non-exhaustive ?
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
