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Août 2019, le bilan culturel

by Julien
bilan culturel

Ce qui est sympa pendant l’été, c’est qu’on peut rattraper le temps perdu en matière de lectures et de cinéma. Les théâtres sont fermés, alors on en profite pour mettre l’accent sur les autres objets culturels. En août, on n’en a pas perdu une miette ! Le temps était presque toujours au beau fixe, idéal pour bouquiner dehors et aller voir des films en plein air. Bref, c’est le moment du bilan culturel du mois d’août !

Yesterday, de Danny Boyle : Voilà une petite bleuette, légèrement cucul, mais aussi très drôle et pas dénuée d’esprit critique sur l’industrie musicale contemporaine. Que serait le monde si les Beatles n’avaient jamais existé ? Et qu’adviendrait-il dans le contexte musical actuel si un musicien débarquait avec les tubes du plus célèbre groupe anglais ? Telle est l’aventure fantastique que vit Jack Malik, le seul homme qui se souvienne de l’existence des Beatles après une amnésie mondiale inexplicable.

La source, de Rodolphe Lauga : Apparemment inspiré d’une histoire vraie, ce film raconte l’aventure de Samir qui n’avait jamais vu la mer mais qui voulait devenir surfer. Si le message est beau, le film n’est pas servi par de très bons acteurs et les dialogues sont un peu pauvres. Le scénario avait également le potentiel pour faire de belles images mais le cinéaste passe à côté. Les personnages sont pourtant attachants et l’histoire touchante.

Ricordi ?, de Valerio Mieli : Drôle de film… les deux protagonistes se souviennent de leur histoire d’amour. Pour lui, chaque souvenir est teinté de mélancolie. Pour elle, tout est lumineux et romantique. Aucun flash-back objectif, mais un entremêlement de sensations. On pense à Michel Gondry et ses films souvent oniriques, mais avec un scénario ici plus terre à terre. Raconter ainsi l’histoire d’un couple, il fallait y penser.

Douleur et gloire, de Pedro Almodóvar : Le plus beau des films du grand cinéaste espagnol ! Ou en tous cas, dans le top 3 pour moi ! Ce film très personnel fait le portrait d’un réalisateur de film vieillissant, malade, qui fait le bilan sur sa vie, son enfance, ses amours. C’est très sensible, poétique et évidemment très bien filmé. Antonio Banderas, en alter ego de Pedro, est parfait ! L’ensemble du casting est à sa hauteur. Bref, c’est un chef-d’oeuvre !

Avengers : Endgame, d’Anthony et Joe Russo : Après la fin chaotique d’Infinity War, quelle suite donner aux aventures de Avengers ? Les survivants à l’Apocalypse déclenchée par Thanos se réunissent pour trouver une solution à ce cataclysme et ramener à la vie les 50% d’êtres vivants de l’univers annihilés par leur ennemi. Rythmé, drôle (avec les Gardiens de la Galaxie, il ne peut pas en être autrement), bien construit… l’un des meilleurs épisodes de la saga, même si en général je ne goûte pas trop les films de super-héros.

Aladdin, de Guy Ritchie : Disney refait tous ses classiques. Aucun intérêt, sauf… ah non, rien. Aucun intérêt.

Godzilla II – Roi des Monstres, de Michael Dougherty : Vous aimez les films de monstres ? Le film Godzilla est fait pour vous ! Il n’y en a pas un, ni deux, ni trois… mais quatre ! Les titans se réveillent et se livrent une bataille épique, sous les regards impuissants des humains. Au milieu du champ de bataille, la gamine de Stranger Things regarde le gros spectacle. Ne cherchez ni la vraisemblance ni la réflexion, ce film est juste un prétexte à des grosses scènes de baston bien bourrines, et ça fait le taf !

La serpe, de Philippe Jaenada : Trois occupants d’un château massacrés à la serpe une nuit d’octobre 1941, voilà ce que raconte le roman de Philippe Jaenada. Ce fait divers a captivé la France, ainsi que le procès qui a suivi. En effet, le seul survivant de la tuerie était aussi l’héritier des victimes. Un individu arrogant, dépensier, réputé violent. Bref, le coupable idéal. Pourtant, le verdict du procès le disculpa. L’auteur se lance donc dans une contre-enquête pour comprendre ce qui s’est passé lors de ce procès, et remettre de l’ordre dans les événements qui se sont réellement déroulés au château cette nuit d’octobre. Un mystère judiciaire passionnant.

La princesse de Clèves, de Madame de Lafayette : Je n’ai pas trop aimé Madame de Lafayette lorsqu’on me l’a faite découvrir adolescent. Je pense qu’il faut attendre une certaine maturité et expérience pour apprécier les subtilités de ce roman classique sur la fidélité (considéré parfois comme le premier roman moderne de la littérature française). Lorsque j’avais vu le film de Christophe Honoré La Belle personne, j’avais du revoir mon jugement sur cette oeuvre. J’avais aussi plongé avec passion dans une autre nouvelle de l’autrice : La Princesse de Montpensier. Redécouvrir La Princesse de Clèves plusieurs années plus tard est une belle redécouverte que l’on ne peut que recommander à ceux qui sont également restés insensibles à ce roman dans leur jeunesse.

Et vous, quels ont été vos coups de coeur culturels cet été ?

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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