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Novembre 2017, le bilan culturel

by Julien
bilan culturel

Quoi de neuf, quoi de beau en ce mois de novembre ? Pour ma part, une seule obsession : m’enrouler dans un plaid, me blottir près de la cheminée, buvant du thé et bouquinant à l’envi. Si vous avez suivi l’actualité culturelle sur le blog, vous avez pu voir que le planning a été plutôt sympa. Mais pour ceux qui ont manqué quelques articles, voici le bilan culturel de novembre.

 

 

Ci-je gis, d’après La mastication des morts de Patrick Kermann, par le groupe Merci : A mi-chemin entre l’exposition et le spectacle, nous avons été avec Charlotte au couvent des Jacobins pour découvrir une galerie de morts qui, à tombeaux ouverts, nous ont raconté leur vie et leur tragique destin. Cette soirée était d’une grande originalité, et les 40 minutes de déambulation dans le cloître à écouter les morts s’épancher me resteront longtemps en mémoire. Il n’y a pas à redire : c’était vraiment une expo… mortelle !

 

 

L’Orchestre philarmonique de Saint-Pétersbourg, sous la direction de Yuri Temikanov : Au programme de cette soirée à la Halle aux Grains, les compositeurs Rimski-Korsakov et Tchaïkovski. Même si la salle de concert n’était pas comble, les applaudissements ont été nourris au terme de deux heures de musique à la Russe. Parmi les œuvres jouées, nous avons eu droit à La légende de la ville invisible de Kitège et de la demoiselle Fevronia, Francesca da Rimini, puis la Symphonie n°5 de Tchaïkovski. Comme souvent lorsque je passe une soirée à la Halle aux Grains, je suis ressorti tout ravigoté, prêt à affronter une nouvelle semaine !

L’Aventure, de Da Silva : Je me suis rendu au Rex pour voir pour la première fois en concert Da Silva, un artiste dont je suis la sortie de chaque album depuis plusieurs années. La salle n’était pas très remplie et les spectateurs n’étaient (étonnamment) pas si jeunes, mais l’ambiance était bien au rendez-vous pour ce spectacle intime et intense. Les musiciens n’étaient que trois en scène, ce qui m’a un peu interloqué au début compte-tenu de la richesse musicale du dernier disque avec ses trompettes baroques et ses chœurs. Mais à eux trois, ils ont revisité les titres bien connus du public, qui les a ovationnés. Bref, cette soirée au Rex a été un régal et je vais désormais traquer les passages de Da Silva à Toulouse pour réitérer l’expérience ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un artiste dont j’apprécie absolument toutes les chansons sans concession et dont je ne peux pas dire si je préfère un album plus qu’un autre. En quelques mots, si vous avez l’occasion de découvrir Da Silva et ses musiciens, foncez !

Vers un nouveau monde, Happy Hour à la Halle aux Grains : C’est la deuxième année que la Halle aux Grains décline ce concept novateur de concert à bas-coût à l’heure de l’apéro. Cette soirée était orchestrée par Kahchun Wong, un sémillant et sautillant chef d’orchestre de Singapour. L’orchestre national du Capitole nous a joué l’ouverture de Roméo et Juliette (de Tchaïkovski) et la Neuvième symphonie dite du Nouveau Monde (de Dvořák). Bref, deux déclinaisons de la musique Slave, côté russe et côté tchèque. Acclamation des spectateurs, pour le plus grand bonheur du chef d’orchestre qui nous a gratifiés avec simplicité et humour d’explications sur les morceaux joués. Génial ! Si vous êtes tentés par le concept et voulez participer aux prochaines Happy Hours de la Halle aux Grains, ils joueront bientôt des musiques de film, des airs de Sibelius, un programme autour de Dvořák et une autre soirée avec Tchaïkovski. Alors, on se fait un Happy Hour samedi prochain ?

 

 

Comment vivre en héros ? de Fabrice Humbert : Dans le cadre des Matchs de la Rentrée littéraire 2017, Charlotte et moi avons lu le nouveau roman de Fabrice Humbert. Je vous avais déjà parlé de cet auteur il y a un an, lorsque j’avais lu L’origine de la violence. L’originalité de Comment vivre en héros ? c’est de ne pas raconter seulement l’histoire telle qu’elle se déroule, mais aussi de proposer des chapitres alternatifs qui expliquent les conséquences des actions si les événements s’étaient déroulés de manière sensiblement différente. Quant à Charlotte, elle a été totalement bouleversée par l’émotion de ce roman qui se déroule comme une “vraie” histoire, une vie avec ses idéaux, ses renoncements, ses échecs, ses drames, ses projets. Quel sera votre avis ?

Anthologie nègre, de Blaise Cendrars : En menant un projet autour de la notion de conte, je me suis replongé ce mois-ci dans les récits africains de Blaise Cendrars, en particulier ses Petit contes nègres pour les enfants blancs. Cendrars y perpétue la tradition des récits explicatifs, à la fois naïfs et pleins de bon sens. J’ai particulièrement aimé replonger dans l’histoire de Sabounyouma, un cultivateur qui reçoit l’aide magique de Guinnârou le roi des guinnés, pour défricher la terre et cultiver son champ, jusqu’à ce que ces miracles se retournent contre lui-même et sa famille. Cruel et très drôle ! Un recueil à mettre entre les mains de toute personne sensée et à lire à tous les petits enfants.

 

Et vous, quels ont été vos plaisirs culturels en novembre ?

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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