Nous avions adoré la Biennale en 2022. Elle est de retour cette année, riche en promesses ! Du 27 septembre au 12 octobre, ce Festival international des arts vivants s’annonce pleine en découvertes. Durant 16 jours, 150 artistes envahiront la métropole toulousaine pour faire découvrir leurs œuvres dans plus de 25 lieux, y compris en plein air. Ces créateurs, issus de divers horizons, viendront partager leurs univers artistiques et leurs visions.
Parmi eux, nous retrouverons quelques artistes et compagnies que nous avions découverts il y a deux ans : Arno Schuitemaker, Rimini Protokoll, Nick Steur… Que de belles perspectives !
La Biennale, édition 2024
En provenance des quatre coins du globe, les artistes nous inviteront à réfléchir, à être surpris et à être fascinés par la diversité de leurs propositions. Ce festival, qui se distingue par son ouverture sur le monde, est né de la collaboration entre une quarantaine de partenaires pour offrir au public une expérience artistique novatrice et immersive.
Toulouse sera plongée dans une aventure artistique mêlant théâtre, danse, cirque, marionnettes, arts visuels et musique. La Biennale est également une invitation à poser un regard différent sur la scène internationale, avec cette année un zoom particulier sur la Lituanie (il y a 2 ans, c’était la Suisse qui était au centre du focus), ainsi que sur les nouvelles formes du spectacle vivant.
Pour ma part, j’ai déjà sélectionné quelques spectacles que j’irai voir sans aucune hésitation…
Le retour attendu d’Arno Schuitemaker
Nous avions adoré OSCAR en 2022, pièce pour trois danseurs, sensuelle et contagieuse, qui avait fini par transformer le CUB du Théâtre de la Cité en véritable dance floor. Cette année, ce n’est pas avec un, mais avec deux nouveaux spectacles qu’Arno Schuitemaker revient à Toulouse.
Les retrouvailles commenceront par 30 appearances out of darkness les 27 et 28 septembre (au Théâtre de la Cité), spectacle inaugural de la Biennale. Dans ce ballet, le chorégraphe propose un changement de point de vue sur l’obscurité. Peut-être pouvons-nous trouver l’illumination en disparaissant dans les ténèbres, ne serait-ce que pour pouvoir en ressortir de l’autre côté ?
Arno Schuitemaker reviendra du 3 au 4 octobre (au Théâtre Garonne, cette fois), avec The End – Part 2, où trois interprètes danseront une collection d’histoires courtes dans lesquelles l’énergie, la sérénité, la sensibilité, la distorsion et le désir s’affrontent et se rencontrent.
Un opéra pour caissières
En collaboration avec l’Opéra National du Capitole, le Théâtre de la Cité accueillera Have a good day ! du 2 au 4 octobre, un opéra lituanien pour caissières où 10 femmes en uniforme sont assises et tiennent des machines à scanner des codes barres. Tous les bruits et toutes les paroles du quotidien d’un supermarché sont revisités avec musicalité.
Une pièce sans acteurs
Du 27 septembre au 12 octobre, Rimini Protokoll s’installe dans la salle de répétition du Théâtre de la Cité et nous entraîne dans une réflexion sur la fin de vie. Nachlass est une scénographie immersive où chaque spectateur est invité à découvrir à son rythme des espaces à lire comme des testaments (mais ce n’est pas lugubre, promis !). Le spectacle a été créé en 2016 et est toujours en tournée depuis, c’est une garantie de qualité, non ?
Chili, Belgique, Algérie…
Outre la Lituanie, de nombreux pays sont mis en lumière au cours de la Biennale, qui est un festival d’ambition internationale. J’ai donc sélectionné 3 spectacles pour découvrir d’autres horizons artistiques.
Du 3 au 5 octobre, Minga de una casa en ruinas fera revivre une tradition pratiquement oubliée, la minga. Dans l’archipel de Chiloé, en Patagonie chilienne, le travail était mis en commun au service d’une communauté, d’un village ou d’une famille, à des moments déterminés où un effort important était nécessaire : récoltes agricoles, constructions de bâtiments publics, déménagements… dans une ambiance festive de solidarité.
Du 9 au 12 octobre, Salim Djaferi jouera Koulounisation. Le titre est transparent : il s’agira de revenir sur la colonisation de l’Algérie, mais du point de vue d’un jeune homme d’origine algérienne, qui découvrit en 2018 que dans les librairies d’Alger, les livres relatifs à cette période de l’histoire étaient classés dans un rayon nommé « Révolution »… Un changement de perspective qui sert de point de départ à une enquête passionnante.
Enfin, du 10 au 12 octobre, la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker sera au Théâtre de la Cité et remontera le temps jusqu’aux racines de la danse et de la pop occidentales. EXIT ABOVE est un retour aux sources, plus précisément à un croisement : aux fondements de la pop, du blues, avec ses mystérieuses notes bleues, zones troubles et ambiguës, situées quelque part entre le chagrin et la joie.
Qu’irez-vous voir au cours de la Biennale ?
D’autres spectacles sont bien entendu programmés pendant les 3 semaines de cette Biennale. Vous pouvez retrouver l’intégralité de la programmation ici.
Vous avez fait votre choix ? Qu’irez-vous voir au cours de cette édition 2024 ?
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.