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Avec les Pêcheurs de Perles, l’Opéra du Capitole nous invite au voyage !

by Julien
Les Pecheurs de Perles © Mirco Magliocca

On l’attendait avec impatience : l’Opéra National du Capitole de Toulouse a rouvert ses portes hier pour une nouvelle saison. Au programme de cette première soirée, Les Pêcheurs de Perles de Georges Bizet, un opéra en trois actes qui fut créé en 1863 au Théâtre-Lyrique. Pour inaugurer la saison 2023-2024, le metteur en scène Thomas Lebrun a eu carte blanche pour donner sa vision de cet opéra parfois méconnu.

La saison s’ouvre avec les Pêcheurs de Perles

L’Opéra National du Capitole de Toulouse est un lieu magique où l’art lyrique prend vie dans toute sa splendeur. Tout au long de l’été, les Toulousains ont pu admirer le travail qui est fait dans cette maison à travers l’exposition La Fabrique de l’Opéra du Capitole aux Jacobins, qui vient juste de fermer ses portes. Comme un passage de relais, alors que l’exposition s’achève, les portes du théâtre rouvrent pour une nouvelle saison enchanteresse.

Le choix de présenter Les Pêcheurs de Perles de Bizet est en soi une raison de se précipiter pour obtenir des billets. Cette œuvre, bien que moins célèbre que Carmen du même compositeur, est une perle rare de l’opéra français – c’est le cas de le dire –, remplie de mélodies dont vous connaissez au moins un air : la romance de Nadir « Je crois entendre encore… » immortalisée par les plus grands ténors (moi j’ai un faible pour l’interprétation de Michael Spyres).

Thomas Lebrun, en tant que metteur en scène, apporte une dimension nouvelle et moderne à cette production classique. Son talent pour la chorégraphie et la mise en scène transforme cette histoire d’amour et d’amitié en un spectacle visuellement étonnant. Attendez-vous à une expérience singulière qui fusionne harmonieusement la danse classique et l’opéra, ajoutant une profondeur émotionnelle et un dynamisme scénique qui déroutera les plus conservateurs (oui, le club des papys bougons ronchonnait un peu derrière moi…).

Une belle distribution

Les Pêcheurs de Perles est également l’occasion d’apprécier le talent exceptionnel des artistes de l’Opéra du Théâtre du Capitole de Toulouse. Les voix de la soprano Anne-Catherine Gillet (Leïla), du ténor Mathias Vidal (Nadir) et du baryton Alexandre Duhamel (Zurga), soutenues par un orchestre de premier ordre, ont fait de cette première représentation de la saison une agréable mise en bouche. J’ai particulièrement été impressionné par les scènes de chœur.

Anne Catherine Gillet Les Pecheurs de Perles © Mirco Magliocca
Anne Catherine Gillet (la prêtresse Leïla) dans Les Pêcheurs de Perles de Bizet mis en scène par Thomas Lebrun à l’Opéra National du Capitole de Toulouse © Mirco Magliocca

Choix étonnant mais assumé, les danseurs du Ballet du Capitole sont omniprésents dans cette mise en scène des Pêcheurs de Perles. Incarnant des visions, des gardes ou des habitants de l’île de Ceylan, ils font de ce spectacle un véritable opéra-ballet. Quant au grand prêtre de Brahma Nourabad (Jean-Fernand Setti), il semble tout droit sorti d’un épisode de Drag Race France, renforçant l’étrangeté de cet univers exotique. Son incroyable collier de perles est un clin d’œil amusant au titre de l’opéra…

Les Pecheurs de Perles © Mirco Magliocca
Jean-Fernand Setti (à droite) est un étonnant Nourabad, prêtre androgyne du dieu Brahma dans Les Pêcheurs de Perles © Mirco Magliocca

Une histoire éternelle

L’intrigue de l’opéra, située dans une pêcherie exotique en Ceylan, explore des thèmes intemporels tels que l’amour, la jalousie et la loyauté. Bizet nous transporte dans un monde lointain et mystérieux, capturant l’essence de l’Orient avec sa musique envoûtante. Cette histoire d’amitié entre deux pêcheurs et leur amour partagé pour la belle prêtresse Leïla, bien qu’elle ne soit pas d’une originalité folle, nous touche par son universalité.

Les Pecheurs de Perles © Mirco Magliocca
Les Pêcheurs de Perles © Mirco Magliocca

En somme, aller voir Les Pêcheurs de Perles au Théâtre du Capitole de Toulouse est une opportunité de commencer la saison de façon prometteuse. La combinaison de la musique de Bizet, de la mise en scène originale de Thomas Lebrun et du talent des artistes en fait un événement à ne pas manquer.

Ce spectacle, à l’affiche jusqu’au 8 octobre, vous transportera dans un monde de beauté musicale et visuelle.

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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1 comment

Allychachoo 27 septembre 2023 - 19 h 23 min

J’ai écouté cet air que je découvre totalement, c’est superbe !

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