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Juillet 2018, le bilan culturel

by Julien
bilan culturel

Vacances obligent, je n’ai pas beaucoup mis les pieds au cinéma ni au théâtre ce mois-ci. En revanche, si la section « à voir » est assez peu remplie, j’ai rattrapé mon retard en lectures ! Un peu au bord de la piscine… un peu sur la terrasse… un peu dans un fauteuil… un peu dans un coin du lit… Et l’été n’est pas fini ! Allez, c’est parti pour le bilan culturel du mois de juillet !

 

 

 Thyeste, de Sénèque par Thomas Jolly : Rarement jouée, cette tragédie antique  narre pourtant un épisode fondateur de la malédiction des Atrides. Cette année, elle faisait l’ouverture du festival d’Avignon. Thomas Jolly, après avoir mis en scène plusieurs tragédies de Shakespeare, s’attaque désormais aux monstres qui ont inspiré le dramaturge anglais. Dans cette mise en scène de Thyeste, alors que le masque géant de la tragédie est renversé sur la scène et contemple le public, le plateau est percé en son centre par une large grille d’où l’on entend sourdre des gémissements. C’est la bouche des Enfers où se lamente le vieux Tantale, condamné au supplice éternel de la faim et de la soif pour avoir tué et son fils Pélops et l’avoir fait dévorer par les dieux. Rappelé sur Terre par une Furie, le voici qu’il contamine le palais de son descendant : le roi Atrée (Thomas Jolly himself). Ce dernier se prend soudain à rêver d’une terrible vengeance contre son frère Thyeste qui avait voulu, par le passé, usurper son trône. Meurtre et cannibalisme sont au programme de ces terribles retrouvailles.

Les coloc’, de David et Marc Duranteau : Emmanuelle est une photographe qui collectionne les conquêtes. Elle vient bousculer la vie de Laure, une informaticienne célibataire, radine et égoïste. La colocation s’annonce mouvementée pour ces deux filles que tout sépare. La pièce est portée par deux comédiennes pour qui les rôles semblent taillés sur mesure. D’un côté, Monty Verdugo incarne Laure : un look improbable dans sa robe de laine informe et une mine renfrognère qui peine à se décrisper. On n’aimerait certainement pas l’avoir comme voisine, alors comme coloc’… De l’autre côté, Laure Fontaine joue Emmanuelle, sexy, pimpante, un peu naïve et superficielle mais très attachante. Tour à tour, les scènes s’enchaînent pour dépeindre les affres de la vie en colocation, de la répartition peu équitable des tâches ménagères aux confidences sur leur vie sentimentale, en passant par tous les petits tracas du quotidien. Si vous avez déjà vécu en colocation, vous éprouverez certainement un petit air de déjà-vu.

 

 

Britannicus, de Jean Racine : Dans cette tragédie, le dramaturge raconte la naissance d’un monstre : l’empereur Néron qui va oeuvrer contre son beau-frère Britannicus et sa propre mère Agrippine, et va basculer dans la tyrannie. Le tout, en alexandrins rimés, of course ! Contrairement à ce que le titre indique, Britannicus est un personnage assez secondaire dans cette pièce… pour ne pas dire le héros le plus naze de la littérature française !

L’éducation sentimentale, de Gustave Flaubert : Si je vous disais que j’ai entamé la lecture de ce roman… en août 2017, vous me croyez ? Ce livre m’est invariablement tombé des mains à chaque fois que j’ai essayé de m’y replonger. J’ai donc mis une année complète, pour progresser petit bout par petit bout. Comment peut-on écrire autant de fadaises ? Et surtout, comment l’auteur qui a signé Madame Bovary qui m’a passionné a-t-il pu commettre un roman aussi pénible ? Voilà un mystère que j’aurais bien du mal à élucider, mais je suis fier d’avoir enfin abattu ce monument de la littérature : ce qui est fait n’est plus à faire !

Les armes du Méta-Baron, d’Alejandro Jodorowsky, Travis Charest et Zoran Janjetov : Pour repousser les assauts des Hulzgémeaux (vampires mentaux qui mettent en péril l’équilibre de la galaxie), huit sages qui veillent sur les rêves de tous les dormeurs du cosmos font appel au Méta-Baron pour qu’il réunisse des armes mythiques et triomphe des envahisseurs. On découvre plusieurs quêtes enchâssées dans cette BD qui n’a d’intérêt que si l’on connaissait déjà l’univers développé dans La caste des Méta-Barons et la série Méta-Baron. Un épisode franchement pas inoubliable, au scénario plutôt médiocre et aux personnages peu captivants.

Rina, la méta-gardienne, d’Alejandro Jodorowsky, Jerry Frissen et Valentin Sécher : Dans l’épisode 5 de la série Méta-Baron, Sans-Nom accoste sur la planète Algoma dans un univers parallèle ou l’Epiphyte existe encore et est protégé par des Méta-gardiennes. Mais les Techno-Technos sont toujours sur ses traces, et cette découverte va susciter bien des convoitises et amener le chaos dans un monde qui avait toujours connu la paix et l’équilibre. Un épisode peu passionnant… J’aurais largement préféré que l’on poursuive l’intrigue amorcée dans les épisodes précédents, où l’on avait appris qu’Orne-8 était enceinte. Cet épisode et ce nouveau personnage de Rina semblent différer un peu les enjeux les plus intéressants de la série. Dommage.

 

Et vous, quels ont été vos plaisirs culturels ce mois-ci ?

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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