Ce mois-ci, nous sommes passés à l’heure d’hiver ! Nous avons également beaucoup vu et beaucoup lu. Il est donc temps de remonter nos pendules et de faire un petit bilan du mois d’octobre 2015.
AU CINEMA
⊗ Life, d’Anton Corbijn : C’est long ! C’est ennuyeux ! Pourquoi ce film existe-t-il ? On n’a pas compris… Peut-être juste pour nous dire que James Dean était une tête de con. Robert Pattinson ne suffit pas à relever le niveau.
⊕ The Lobster, de Yorgos Lanthimos : Le film grec au casting international dont on vous parle depuis le Fifigrot est enfin sorti ! Auriez-vous, comme les festivaliers, attribué une Amphore du Peuple à cette étrange comédie ? A Culture déconfiture, on avait voté pour ce film !
⊗ L’homme irrationnel, de Woody Allen : Dix ans que l’on nous chante que revoilà un grand film de Woody Allen… Presque autant d’années que l’on est partagé à la projection, voire un peu déçu. Cette année encore, c’est moyen. Désolé, mais depuis une décennie, je ne suis jamais ressorti extasié d’un film de Woody (même si j’ai été subjugué par la performance de Cate Blanchet dans Blue Jasmine et que j’ai apprécié la fantaisie de Minuit à Paris). A quand l’originalité retrouvée de La rose pourpre du Caire et de Zelig ?
⊗ Belles familles, de Jean-Paul Rappeneau : Quelques bonnes idées noyées dans un interminable métrage ennuyeux. Marine Vatch est horripilante (je propose de lui décerner le Gérard de l’actrice qui se regarde trop jouer). Le reste du casting est pourtant bon, en particulier Karin Viard et surtout Claude Perron (vous vous souvenez, elle travaillait dans le sex-shop d’Amélie Poulain : « disons de taille moyenne, pas une naine ni une girafe – normale quoi –, jolie dans son genre. Après blonde ou brune, c’est difficile à dire. Déjà elle n’était pas rousse… encore que… »).
⊕ Mon roi, de Maïwenn : Quoi que l’on pense de Maïwenn, ses films sont prenants et les acteurs bien dirigés. Même si le sujet du film ne m’a pas beaucoup parlé, j’ai quand même été captivé tout le long.
⊕ Lolo, de Julie Delpy : La réalisatrice des Two days (in New-York / in Paris), de La Comtesse et du Skylab, également comédienne des trois Before (Sunrise, Sunset et Midnight) se frotte à un nouveau genre : la comédie romantique. Pari gagné, puisque Delpy parvient ici à renouveler son style et à nous surprendre avec un film pourtant plein de clichés et cousu de fil blanc. A Culture déconfiture, on a bien ri et on a aimé !
AU THEATRE
⊕ Peau d’Ane, par Jean-Michel Rabeux : Il s’agit d’un spectacle pour enfant qui tourne en France depuis 2012. Une telle longévité pour ce type de pièce se justifie par sa qualité ! Personnellement, j’y suis allé car j’aime beaucoup ce que fait Jean-Michel Rabeux dans ses spectacles « pour adultes ». Mon premier contact avec son théâtre s’était fait par la pièce Arlequin poli par l’amour de Marivaux, dans une version délicieusement perverse et hilarante. Le sang des Atrides m’avait procuré le même plaisir sanglant et sa version du conte Barbe-Bleue avait été un régal (même si certains enfants avaient pleuré pendant la représentation, terrorisés par le monstrueux héros du conte et l’étrangeté malsaine de Judith, son épouse pas si innocente). Peau d’Ane est le spectacle qui m’a mis le moins mal-à-l’aise et dont j’ai, en conséquence, tiré moins de plaisir. Il est peut-être un peu plus adapté au jeune public à qui il s’adresse en priorité. On retrouve malgré tout dans ce spectacle la cruauté chère au metteur-en-scène et des personnages décalés qui plairont aux grands : la fée (aux motivations douteuses) et le roi (follement incestueux). Cette lecture des contes de Perrault, sans miel ni édulcorant, est pertinente et percutante.
⊕ Ca ira (1) Fin de Louis, de Joël Pommerat : Je ne suis pas particulièrement intéressé par la politique, mais je dois admettre que cette immersion dans l’Assemblée Nationale de 1789 a été une expérience édifiante, exaltante et qui restera probablement comme l’une de mes expériences théâtrales les plus étonnantes ! Un spectacle à voir, indiscutablement !
LECTURE
⊗ Meuh !, de François Morel : Entre La Métamorphose de Frantz Kafka et Orlando de Virginia Woolf, Meuh ! est le récit de la transformation d’un jeune homme (Philippe) en vache (Blanchette). Première fois que je lis du Morel. C’est gentil, loufoque, mais pas transcendant. Je dois même avouer que parfois je me suis un peu ennuyé (et pourtant c’était très court).
⊕ Cendrillon, de Joël Pommerat : Cette pièce de théâtre est une réécriture moderne du conte de Perrault. Pommerat propose un nouvel angle pour aborder ce récit et le recentre autour de la mort initiale de la mère de l’héroïne et la question du deuil. Un texte tendre et poétique, très inventif comme toujours avec Pommerat !
⊕ La maison de la sorcière, de Howard Phillips Lovecraft : Après ma découverte de cet auteur le mois dernier à travers la nouvelle du Cauchemar d’Innsmouth, j’ai poursuivi avec délectation mon exploration de l’univers torturé d’Arkham et de ses environs. J’ai trouvé cette fois l’histoire un peu compliquée, avec ses voyages mathématiques à travers les dimensions spatio-temporelles, mais l’étrangeté de ce récit m’a malgré tout captivé. J’en redemande !
Et vous, quelles ont été vos découvertes culturelles d’octobre ?
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
2 comments
Perso, j’ai bien aimé Belles familles. J’ai trouvé que c’était bien joué (mais je te rejoins sur Marine Vatch) et l’histoire était sympa. Quant à Mon roi, j’ai eu un gros coup de coeur pour ce film, mais je suis as objective j’adore Maïwenn ! ^^
Merci Zofia pour ton commentaire. Si tu as vu d’autres films qui t’ont plu, n’hésite pas à nous les conseiller ! On ne peut malheureusement pas avoir l’oeil sur tout ce qui sort !