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Le Maître de l’Art – L’Ombre de Gargarath : une suite à la hauteur des attentes

by Julien
L'ombre de Gargarath Kutchuk Salmidanach Michel Blanc

Après La Lune de Cendres, premier tome de la trilogie Le Maître de l’Art, Kutchuk Salmidanach revient avec L’Ombre de Gargarath. Deux ans d’attente pour les lecteurs, impatients de retrouver Gülüshamar et de plonger à nouveau dans cet univers de fantaisie héroïque où se croisent magie, créatures inquiétantes et poésie. Ce deuxième volume, attendu comme une confirmation du talent de l’auteur, s’avère être bien plus qu’une simple suite : une véritable expansion de son monde et une exploration plus profonde de ses thèmes majeurs.

L’Ombre de Gargarath : deux ans d’attente récompensés

Cela faisait presque deux ans que je trépignais d’impatience à l’idée de retrouver Gülüshamar, ce héros étrange et fascinant découvert dans La Lune de Cendres (dont je vous avais parlé ici). La publication du second tome, L’Ombre de Gargarath, avait tout d’un événement personnel. Fallait-il craindre la déception, comme cela arrive parfois après un premier coup de cœur ? La réponse n’est pas simplement « oui » ou « non ». Car si ce deuxième volume n’a pas seulement répondu à mes attentes, il les a largement dépassées.

Le récit reprend là où le tome précédent s’était interrompu, dans les mystérieuses Terres Gelées. Kutchuk Salmidanach y déploie toute sa créativité en introduisant une galerie de nouveaux personnages qui enrichissent considérablement l’univers : vampires, Dame-Blanche et autres figures inquiétantes. L’auteur en profite pour préciser les lois qui régissent ce monde de fantaisie héroïque, donnant ainsi plus de profondeur et de cohérence à l’ensemble. J’ai littéralement dévoré le roman en trois jours sur la plage, emporté par la vitalité de cet univers foisonnant.

La place centrale de la poésie

L’une des grandes forces de Salmidanach réside dans la singularité de son style. Comme dans La Lune de Cendres, la poésie traverse L’Ombre de Gargarath de part en part. Le récit est ponctué de poèmes qui ne se contentent pas d’orner le texte : ils en sont le cœur battant. Plus encore, l’une des intrigues principales s’articule autour de la quête du « poème lié », mystérieux artefact verbal que Gülüshamar doit percer à jour. Cet art poétique pourrait lui permettre de libérer une princesse prisonnière des glaces… mais à un prix qui reste à découvrir.


On retrouve dans ce second volume tout ce qui faisait le charme du premier : une langue travaillée, des images puissantes et une imagination débordante. Mais on y gagne également en tension dramatique et en enjeux. À présent, une seule chose compte pour moi : découvrir le dénouement de cette trilogie annoncée. Le Maître de l’Art n’a pas fini de me surprendre, et je me réjouis déjà de la sortie prochaine du troisième tome.

Qui a écrit cet article ?

culture déconfiture Julien

Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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