Le plaisir de mon été : reprendre le temps de lire un bon polar. Quoi de mieux que de renouer avec Donato Carrisi ? J’avais beaucoup aimé La maison des voix, j’ai donc commencé la lecture de La maison sans souvenirs en étant dans d’excellentes conditions ! L’auteur y pousse encore plus loin la frontière entre réalité et manipulation psychologique…
Pietro Gerber dans une nouvelle enquête
Avec La maison sans souvenirs, Donato Carrisi nous replonge dans l’univers sombre et intrigant de Pietro Gerber, le psychologue “endormeur d’enfants”. Il doit cette fois-ci accompagné un mystérieux enfant qui ne parle, retrouvé seul dans les bois dans la bien-nommée Vallée de l’Enfer. Qu’a t-il donc fait ? Car c’est bien tout l’enjeu de l’enquête judiciaire…
Gerber se lance lui dans une enquête psychologique, où l’hypnose devient le fil rouge d’une histoire alambiquée. Et, comme toujours chez Carrisi, ce qui semble être un mystère à résoudre se transforme en un labyrinthe mental où chaque réponse mène à une nouvelle question. Mais toutes les portes s’ouvriront-elles ? Pietro aura t-il le fin de l’histoire compliquée de cet enfant ?
Une atmosphère oppressante
Ce que j’aime chez Carrisi, c’est cette façon de créer un climat d’inquiétude sans jamais tomber dans le gore. Ici, la tension vient du jeu intérieur de l’hypnose, avec une grande question : où est la réalité ? Difficile de ne pas vous dévoiler le point pivot de l’intrigue, mais croyez-moi, Donato Carrisi a de l’imagination ! Est-ce vraisemblable, j’en doute, mais ça marche. On tourne les pages parce qu’on veut savoir, mais aussi parce qu’on sent que la vérité risque d’être plus dérangeante qu’on ne l’imagine.
Le rythme est maîtrisé : ni trop rapide ni trop lent, avec juste ce qu’il faut de révélations pour nous maintenir en alerte. Et même si on croit avoir compris où l’histoire nous emmène, Carrisi garde quelques cartes bien cachées… jusqu’au coup final. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé la fin, même si elle m’a un peu déstabilisée. Dans les dernières pages, je me disais : « Ça ne va pas suffire ! » en voyant le livre s’amenuiser. Mais ce choix narratif ouvre clairement vers autre chose…
Pietro Gerber, un personnage toujours plus ambigu
Dans La maison sans souvenirs, Gerber prend une épaisseur supplémentaire. On le découvre plus vulnérable, mais aussi plus trouble. Ses méthodes, ses doutes, ses propres démons viennent se mêler à l’enquête, au point qu’on se demande parfois si le vrai danger ne se cache pas… de son côté.
L’auteur joue beaucoup sur cette ambiguïté : peut-on vraiment aider un enfant si l’on est soi-même hanté par des souvenirs qu’on préférerait oublier ? Alors oui, c’est un peu cliché le personnage du rôle principal d’une saga de polar assez torturé, qui va au-delà de la procédure car lui, il sait. Hello Martin Servaz de Bernard Minier ! Mais que voulez-vous, j’adore ce type de personnage quand c’est bien fait. Et je trouve que Donato Carrisi sait y faire assurément !
Bref, bien entendu que je vous recommande La maison sans souvenirs. Et je pense que je ne vais pas attendre bien longtemps pour enchaîner avec le tome 3, La maison aux lumières. Tant que l’intrigue est toute fraîche dans ma tête…
Qui a écrit cet article ?
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