Après vous avoir parlé plusieurs fois de Donato Carrisi ces derniers temps, plus particulièrement de sa trilogie lié au fameux polar Le chuchoteur (vous pouvez lire mes chroniques sur L’écorchée et L’égarée), ma tante m’a prêté plusieurs autres ouvrages de cet auteur italien. J’ai pioché en premier La femme aux fleurs de papier de Donato Carrisi donc, et je peux vous dire que je n’ai pas été déçue de ce hasard !
Surprise : il ne s’agit pas d’un polar ! Nous sommes une nuit sur le mont Fumo en 1916, entre les tranchées du front italo-autrichien. 4 ans plus tôt a eu lieu le naufrage du Titanic. Un médecin autrichien, Jacob Roumann, est appelé pour tenter de faire parler un prisonnier qui tait son identité. Un drôle de dialogue se noue entre les 2 hommes, autour de trois questions : “Qui suis-je ? Qui est Guzman ? Et qui était l’homme qui fumait sur le Titanic ?”. Un roman sur fond historique donc, une histoire de personnages énigmatiques dont les relations se construisent en profondeur en quelques pages.
C’est élégant. C’est peut-être étonnant d’avoir ce premier mot qui vient à l’esprit pour un roman, mais cette élégance de l’histoire et du style m’a frappé à la lecture de La femme aux fleurs de papier. Le récit est très court, à peine plus de 200 pages qui se lisent d’un souffle, et se construit tout en délicatesse pour aller à l’essentiel. Notre imagination fera le reste pour les non-dits et c’est très bien comme ça. Donato Carrisi propose un roman emprunt de poésie, et nous rappelle que oui les auteurs de polars peuvent aussi être de grands romanciers, dans la lignée de Pierre Lemaitre et de son magnifique Au-revoir là haut.
C’est incroyable la manière dont l’auteur monte une histoire aussi “complète”, avec des personnages aussi incarnés, dont les relations se nouent profondément en si peu de chapitres. La femme aux fleurs de papier de Donato Carrisi est un petit bijou à côté duquel il ne faut pas passer !
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2 comments
Merci ça donne envie ! Mais je commencerai quand même par “Le chuchoteur” qui est dans ma PAL depuis longtemps 🙂
En effet ta description de ce roman m’a également fait penser au talent de Pierre Lemaitre, dont les polars sont géniaux, mais qui a gagné le Goncourt avec un roman non-policier. Finalement, une bonne écriture, ce n’est pas une question de genre.
Totalement, je ne m’y attendais pas à ce que ça ne soit pas un polar et je n’ai eu zéro déceptions, dès les premières pages j’étais conquise !