Quelle joie d’avoir découvert in extremis le dernier film de Cédric Klapisch dont j’avais manqué la sortie il y a quelques mois. Mais l’avantage avec les très bons films, c’est qu’ils restent à l’affiche longtemps, et qu’il m’a été possible de découvrir enfin le 1er septembre ce film sorti en mai. Et accrochez-vous bien, la salle était encore pleine, preuve s’il en faut que le film fonctionne. Ce film, c’est La Venue de l’avenir, une magnifique histoire familiale narrée à deux époques : le dix-neuvième et le vingt-et-unième siècles. Quatre cousins éloignés qui ne se connaissent pas doivent un beau jour prendre en charge la succession d’une ancêtre commune, Adèle. Eux, que rien ne prédestinait à se retrouver, vont peu à peu comprendre que le passé les lie bien plus qu’ils ne l’avaient imaginé…
La Venue de l’avenir, un Klapisch que l’on n’attendait plus
Klapisch n’avait pas fait de nouveau film depuis En corps en 2022, et lorsque La Venue de l’avenir est sorti fin mai 2025, je suis passé totalement à côté. Alors, lorsque hier soir une copine m’a proposé de la rejoindre au ciné, j’avoue que j’ai dit « oui » sans trop savoir dans quoi je m’embarquais. La seule chose que j’avais vue, c’était le nom du réalisateur. Et s’il y a bien quelque chose qui nous lie, Allychachoo et moi, sur Culture déconfiture, c’est bien notre amour pour le cinéma de Cédric Klapisch.
Pour La Venue de l’avenir, le cinéaste a fait appel à un casting 5 étoiles. Adèle, l’ancêtre de la famille, est campée par Suzanne Lindon, entourée du peintre Anatole (Paul Kircher) et du photographe Lucien (Vassili Schneider). Le trio nous fait redécouvrir un XIXe siècle plus vrai que nature. Amoureux d’histoire de l’art, vous allez adorer !
Les personnages contemporains sont tout aussi bien croqués. Les quatre cousins sont joués par Vincent Macaigne, Zinedine Soualem, Julia Piaton et Abraham Wapler. Avec l’aide d’une spécialiste de l’art incarnée par Cécile de France (méconnaissable et géniale), ils vont peu à peu comprendre que ce qui les lie est un peu plus profond qu’une lointaine ancêtre commune. Le film pose avec subtilité et intelligence des enjeux de génération mais aussi de transformation du monde dans lequel on vit. Un constat plein de bon sens, assez simple, mais jamais simpliste.
Une bande son géniale
Comme souvent chez Klapisch, la bande son participe beaucoup au plaisir qu’on éprouve tout au long du film. J’ai eu un gros coup de cœur pour Pomme, que – je dois le confesser – je ne connaissais pas. Alors bien sûr j’avais déjà vu sa tête et entendu sa voix, mais jamais je n’avais écouté attentivement sa musique. Quelle voix ! Le petit rôle que Klapisch a imaginé pour elle est du pur sur-mesure. J’ai eu un vrai coup de foudre pour sa chanson La Nuit.
Les passages orchestrés par Rebeka Warrior (ex-Sexy Sushi) sont quant à eux extrêmement jouissifs. Là encore, je ne m’attendais pas à ce que son univers musical croise celui des grands noms du XIXe siècle, et pourtant ça matche du tonnerre.
Bref, La Venue de l’avenir est une réussite sur tous les plans. Si vous avez la chance de le voir encore passé près de chez vous, foncez sans hésiter ! Je vous garantis l’un des meilleurs moments de cinéma que vous aurez passé en 2025 !
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
1 comment
Klapisch et Pomme, ok, faut que je vois ce film !