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Septembre 2018, le bilan culturel

by Julien
culture bilan

Ce mois de septembre a été haut en couleur et en découvertes ! J’ai vu, lu et entendu plein de choses qui m’ont enthousiasmé… Je vous ai fait un petit compte-rendu ici-même, sur Culture déconfiture, de mes coups de cœur, au fur et à mesure. En cette fin de mois, je vous propose un petit bilan global, l’occasion de revenir sur le meilleur mais aussi le pire de cette rentrée !

 

 

BlackKklansman, de Spike Lee : Le réalisateur raconte dans ce film le parcours invraisemblable de Ron Stallworth, un agent de police noir dans l’Amérique raciste des années 70, qui va tenter d’infiltrer un groupuscule proche du Ku Klux Klan. Humour et tension au coeur de ce récit passionnant, qui met en lumière le jeune John David Washington dans le premier rôle, aux côtés d’un Adam Driver toujours parfait pour lui donner la réplique ! Décidément, cet Adam Driver me plaît de plus en plus et ses choix cinématographiques sont tous tip-top. Voir son nom dans une distribution, c’est presque la garantie d’un bon film. Avec BlackKklansman, le pari est encore gagné !

Photo de famille, de Cécilia Rouaud : Drame (ou comédie ?) sur une fratrie qui est réunie aux occasions des obsèques d’un grand-père. Le film de Cécilia Rouaud raconte les liens difficiles au sein d’une famille, quand on n’a presque aucun passé commun : en effet, Mao, Elsa et Gabrielle ont été séparés dès l’enfance suite au divorce de leurs parents. Qu’est-ce qui unit une famille ? C’est bien la question à laquelle tente de répondre Photo de famille, un film propret et gentil qui remplit tous les critères attendus du genre.

Britannicus, de Racine, mis en scène par Stéphane Braunschweig : Eh oui, du Racine dans la rubrique cinéma de ce bilan ! Les cinémas Pathé-Gaumont réitèrent leur partenriat avec la Comédie Française en diffusant les captations des spectacles à l’affiche à Paris. La saison commence par la reprise de Britannicus qui a cartonné lors de la saison dernière. Pour ceux qui ont du mal avec l’alexandrin classique, la mise en scène de Braunschweig et le jeu des français permet de tout entendre du sens de cette tragédie. Dans un décor inspiré des séries politiques contemporaines (Borgen, House of Cards…), l’empereur Néron se meut peu en peu en tyran sanguinaire. Les interprètes masculins sont parfaits ! Les rôles féminins suscitent un peu plus le débat, avec une Agrippine qui semble un peu débiter son texte à la hache et une Junie hallucinée et submergée par ses émotions. N’en déplaise aux fâcheux, je n’ai rien à redire de ces choix qui m’ont convaincu !

 

 

Dans le noir, par Claire Gimatt : Deuxième fois que nous allions au Bijou pour entendre Claire Gimatt dans son propre répertoire (on avait aussi salué sa prestation en trio lorsqu’elle avait repris les chansons de Barbara). Cette fois, elle était totalement seule sur scène. Les fioritures sont inutiles quand on a le talent. Avec sa voix magnifique, elle nous raconte ses histoires poétiques, esquissant des pas de danse, certes maniérés, mais qui font mouche !

Happy Hour, Symphonie n°5 de Chostakovitch, par l’ONCT : Enfin de le retour des Happy Hours à la Halle aux Grains ! Les prix sont totalement cassés pour que tous les Toulousains puissent profiter du talent de leur Orchestre National. Avec cette reprise de la Symphonie n°5 de Chostakovitch qu’il maîtrise à la perfection, Tugan Sokhiev a régalé nos esgourdes ! On attend la prochaine soirée avec impatience !

 

 

La fausse suivante, de Marivaux : Pour s’assurer de la fidélité de son fiancé, une jeune aristocrate se travestit pour l’observer et connaître ses véritables intentions. Comme toujours chez Marivaux, les retournements de situation vont de pair avec les intermittences du coeur. C’est à la fois drôle et intelligent pour nous montrer sans concession le reflet de notre hypocrisie.

La dispute, de Marivaux : Fable très théâtrale dans La dispute : qui de l’Homme ou de la Femme a été le premier infidèle de l’humanité ? Pour répondre à cette épineuse question, de jeunes ingénus de chaque sexe ont grandi isolément du reste du monde. Le jour où ils se rencontrent, que va révéler leur coeur ? A l’image de La double inconstance, cette pièce a le chic pour remettre en question nos certitudes. La fidélité est-elle une question de pureté des sentiments, une simple absence d’occasions, ou une forme de fierté ? Même si l’intrigue est invraisemblable, la pièce n’en est pas moins amusante.

 Le roman comique, de Scarron : Une troupe de comédiens itinérants va de ville en ville jouer leurs comédies, et racontent, au gré de leurs rencontres, les aventures qui les ont conduit jusqu’ici. Le passé des personnages se dévoile peu à peu dans ce grand roman au accents picaresques, qui rappelle par sa tonalité les pages de Don Quichotte, dont Scarron a probablement été un lecteur attentif. Avec ses épisodes parfois très triviaux, ce roman renoue avec la tradition du roman de divertissement et le plaisir de la lecture à l’état pur, sans chichi.

 

Et vous, quels ont été vos découvertes culturelles en cette rentrée 2018 ?

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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3 comments

Anne 30 septembre 2018 - 8 h 53 min

La Traviata au Capitole, sublime!
Et l’expo Mister Freeze …

Reply
Julien 30 septembre 2018 - 9 h 01 min

Ah !!! (cri d’agonie) je voulais tellement voir la Traviata ! Et l’expo Mister Freeze je n’en ai pas entendu parler, je vais me renseigner, merci 🙂

Reply
Anne 30 septembre 2018 - 20 h 52 min

J’ai vu la Générale de la Traviata, et j’ai beaucoup pleuré!
Mister Freeze, j’en parle sur mon blog, c’est une grande expo Street Art!

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