Home À écouter Les cuivres du Capitole ont fait leur cinéma !

Les cuivres du Capitole ont fait leur cinéma !

by Julien
Happy Hour

Les Happy Hours sont devenues une habitude à Toulouse à la Halle aux Grains. Le samedi à 18h, l’Orchestre du Capitole nous convie à une session d’une heure pour faire entendre des airs classiques, pour enfin démocratiser vraiment la musique ! Hier, la salle était comble pour écouter les cuivres faire leur cinéma, un programme qui a enchanté le public toulousain 🙂

Ce que j’aime par dessus tout, c’est le côté informel de ces concerts : entre chaque morceau, un musicien prend la parole pour expliquer ce qui va être joué, aiguiser notre oreille pour comprendre le sens de la musique. Hier soir, ce rôle était dévolu à Sylvain Picard, un joueur de tuba qui ne manque pas d’humour ! Ainsi, après avoir joué en guise d’introduction l’air des Jeux Olympiques de Los Angeles (signé John Williams en 1984), il a décomposé pour nous les cinq mouvements d’A Londoner in New York, de Jim Parker, rebaptisé pour l’occasion : un Toulousain à New-York ! Je ne connaissais pas cette oeuvre, mais c’était franchement géant. On aurait cru entendre les échos jazzy de Harlem, puis voir l’impressionnant Chrysler building, voyager sur les voies du chemin de fer, ou errer à Central Park le temps d’une valse, avant une nuit de folie dans la Grosse Pomme.

Mais le voyage ne s’est pas arrêté là. Après ce détour par la côte Est des USA, c’est carrément dans une tempête endiablée que l’orchestre nous a emportés, grâce à la musique de Storm, en présence de son jeune compositeur Nicolas Chatenet qui a été ovationné ! Quel talent !

Le morceau suivant était celui qui avait particulièrement motivé ma venue : un medley des grands airs du Seigneur des Anneaux d’Howard Shore. Un seul regret : 10 minutes c’était bien trop court pour une partition d’un tel souffle ! Qu’importe, j’ai vu toutes les images du film défiler dans ma tête le temps de ce medley magique. Et puis avoir le sosie de Saroumane aux percussions, c’était quand même assez inespéré. Je me suis plongé à coeur perdu dans l’Isengard !

Pour finir, le thème de Pirate des Caraïbes a enchanté tous les moussaillons de la Halle aux Grains. Franchement, qui peut résister à Jack Sparrow ? Tonnerre d’applaudissements pour achever le concert, qui a naturellement appelé deux bis !

Premier bis : un hommage à Michel Legrand. Comment passer à côté, dans un concert qui évoquait les liens entre la musique et le cinéma ? L’Orchestre du Capitole a rendu hommage à cet immense compositeur en rejouant les Moulins de mon coeur. Après les frissons de toutes ces musiques, qui n’a pas ressenti un petit pincement au coeur ?

Le dernier rappel fut vraiment une explosion, avec la musique de Brooklyn, où chaque cuivre a eu son heure de gloire. Petit clin d’oeil à Sylvain Picard emberlificoté dans son soubassophone (le plus gros cuivre de la famille des tubas), irisé de lumière disco, lunettes de star au bout du nez. Il nous aura égayé jusqu’à la dernière minute ! Bravo à lui, à l’ensemble des musiciens, et au clarinettiste David Minetti qui a joué les chefs d’orchestre le temps de cette Happy Hour. Une chose est sûre, on reviendra aux concerts du samedi dès que possible, car on n’est jamais déçu !

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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