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Crocodiles, Philippe Djian

by Julien

Crocodiles2Crocodile : animal sensible mais qui a la peau dure.”

C’est par cette épigramme en forme de définition que s’ouvre le recueil de nouvelles de Philippe Djian. Tout un programme !

Je vous parlais en juin dernier du film Elle de Paul Verhoeven qui m’avait captivé. Il faut savoir que ce film était l’adaptation d’un roman de Philippe Djian intitulé Oh ! L’atmosphère du film et la qualité de son écriture (oscillant entre humour grinçant et ultra-violence) m’avaient évidemment donné envie de découvrir cet auteur que je ne connaissais pas !

Puis, je suis tombé en juillet sur le recueil de nouvelles de Philippe Djian intitulé Crocodiles. Tout naturellement, je me suis lancé dans la lecture ! Quelques pages ont suffi pour que je sois tout à fait séduit par son style !

Crocodiles est composé de six nouvelles : Une raison d’aimer la vie, Six cents pages, Comme à la mort de mon père, Hier était un grand jour, Tango et l’éponyme Crocodile (mais au singulier). Ces nouvelles sont extrêmement courtes, de trois pages seulement à une petite dizaine. Les phrases sont concises, ce qui confère à son écriture un style très incisif et percutant.

Ces nouvelles parlent de la violence des sentiments, des amours déçues ou ignorées, d’un point de vue très masculin. A leur façon, les personnages de ces nouvelles sont tous des crocodiles, des animaux cuirassés de certitudes et d’indifférence, mais profondément sensibles.

Chaque titre est un petit clin d’œil à un détail signifiant du récit, qui s’illumine de tout son sens lorsqu’on lit la nouvelle. Les figures d’écrivains (plus ou mois ratés) peuplent ce recueil, qu’ils soient narrateurs, père ou voisin, comme une obsession chez Djian à se mettre en scène ou à s’analyser.

Enfin, j’ai particulièrement été étonné par une petite coïncidence : la première nouvelle évoque de manière tout à fait directe la mort de l’écrivain américain Richard Brautigan… or, il est également question de cet écrivain dans le premier chapitre du Mystère Henri Pick de David Foenkinos dont je vous parlais récemment ! Drôle de coïncidence, non ? Peut-être un signe qu’il est temps que je m’attèle à cet autre monument de la littérature, en espérant qu’il me donne à moi aussi « une raison d’aimer la vie » !

Et vous, avez-vous déjà lu des livres de Philippe Djian ? Lequel avez-vous préféré ?

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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