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Camille ensorcelle le Bikini

by Julien

La chanteuse Camille a donné mercredi soir un concert fabuleux au Bikini (Toulouse), bien qu’il ait fallu s’armer de patience. En effet, c’est au bout d’1h10 d’attente après l’ouverture des portes que le concert a démarré et il faut bien dire que l’enthousiasme n’a pas été immédiatement au rendez-vous… Heureusement, la suite du concert en valait la chandelle, pour le plus grand plaisir du public toulousain qui a fait une ovation à la demoiselle !

Si Camille a rempli la salle de son énergie pendant près de deux heures, il a d’abord fallu en passer par un démarrage mou du genou. La scénographie digne d’un décor de MJC laissait d’abord perplexe. Mais surtout, la chanteuse a commencé son concert allongée par terre, entièrement couverte d’un grand voile bleu. Pendant les trois premiers morceaux, impossible de la voir, totalement dissimulée sous sa burqa de circonstance… Les morceaux interprétés étaient par ailleurs inconnus du public, puisqu’il s’agissait d’inédits qui figureront sur son cinquième album « Ouï » dont la sortie est prévue pour le 2 juin prochain. On savait Camille originale, mais à ce point on s’en serait passé…

Après cette longue introduction, Camille a daigné lors de la quatrième chanson faire sortir sa tête par une fente dans le voile indigo. Le bébé est né, enfin ! L’accouchement fut laborieux ! Mais nouvelle déception : point de sourire, peu de regards vers le public, et surtout pas d’autres mots que les paroles des chansons. Ni bonsoir, ni merde (ni d’excuse pour l’heure de retard).

Puis, au fil des chansons, l’artiste s’est peu à peu déridée, jusqu’à faire prendre au concert un virage à 180 degrés. Energie, folie, générosité ont subitement été au rendez-vous pour un spectacle fabuleux, alors que son voile bleu se transformait tour à tour en robe, jupe ou écran d’ombres chinoises.

 

 

Pour l’accompagner dans son délire, elle était entourée de six musiciens et choristes non moins talentueux. Au rythme des percussions et des vocalises, la soirée a peu à peu versé dans le chamanisme et le rite païen, mettant en transe les spectateurs comme une revanche après le début de soirée trop mollasson. D’ailleurs, les nouveaux titres ont rapidement laissé la place aux anciens tubes, dans des versions remaniées voire dynamitées (Ilo Veyou, Home is where it hurts, My man is married but not to me, mais aussi les plus anciennes Paris et Ta douleur).

Comme a son habitude, Camille a également invité son public à la rejoindre sur scène pour des expériences loufoques : d’abord, une initiation à la bourrée sur une chanson traditionnelle, Les loups, revisitée à la sauce électro ; ensuite, des improvisations vocales inédites : un hymne à la ville de Toulouse, puis un autre à la gloire du Bikini !

Bref, pour reprendre le titre de son nouvel album : on a tout « ouï » et on a été réjoui ! Pas de doute, si vous avez l’occasion de voir Camille en concert, sautez sur l’occasion ! Quant à nous, on attend de découvrir l’intégralité du nouvel album avec impatience. Pas vous ?

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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