C’est toujours un bonheur de retrouver Charles, Oliver et Mabel dans les couloirs de l’Arconia. Cinq saisons déjà, et Only Murders in the Building garde cette élégance rare : celle de ne jamais se prendre au sérieux tout en offrant un vrai plaisir d’écriture. Cette nouvelle salve d’épisodes reste fidèle à l’esprit de la série — une comédie policière malicieuse où les répliques fusent plus vite que les balles.
La saison 5 d’Only Murders in the Building : de nouveaux guests
C’est maintenant une habitude, chaque saison a son lot d’invités de marque… Après Sting, Amy Schumer, Ron Howard, Paul Rudd ou Eva Longoria, la série continue de frapper fort : Christoph Waltz & Renée Zellweger, irrésistibles milliardaires machiavéliques. Meryl Streep, plus discrète cette fois-ci, laisse un vide, certes, mais l’ensemble reste savoureusement équilibré.
En revanche, d’autres nouveaux venus peinent à convaincre : le robot LestR frôle parfois la parodie inutile, et la pop star Althea (alias Thé) ne m’a pas vraiment séduit — sans doute parce qu’elle m’évoquait trop Inès Reg, que j’ai un peu de mal à supporter…
Une intrigue un peu tirée par les cheveux
Le mystère de la saison — une salle secrète sous l’Arconia et une improbable affaire de mafia — a de quoi laisser perplexe. On est loin de la finesse du premier meurtre ou de la tension délicieusement feutrée des saisons précédentes. Mais qu’importe : la série a toujours su compenser les faiblesses de son intrigue par la complicité et le comique involontaire de son trio. Steve Martin, Martin Short et Selena Gomez continuent de jouer la partition parfaite du chaos maîtrisé.
Malgré quelques excès scénaristiques, Only Murders in the Building reste une série doudou. On y revient pour le rythme, les dialogues, les mimiques d’Oliver, le flegme de Charles, le sarcasme de Mabel. Et puis, fidèle à la tradition, le dernier épisode relance déjà la machine : la saison 6 s’annonce royale — au sens propre, cette fois, sur fond de monarchie britannique !
C’est un peu tiré par les cheveux, souvent absurde, mais toujours brillant : Only Murders in the Building prouve qu’à l’Arconia, le crime vieillit aussi bien que l’humour.
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.





