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L’expo Into the light : lumière & immersion à La Villette

by Allychachoo
expo Into The Light

L’expo Into the Light a fait partie de notre marathon d’expositions parisiennes avec mon fils aîné en juin dernier. Nous y sommes allés par opportunisme : nous étions déjà à La Villette. Poussés par un peu de curiosité, beaucoup par l’envie de découvrir quelque chose de nouveau… On en est sortis les yeux écarquillés… et un peu sonnés.

Into the Light : une expo immersive monumentale autour de la lumière

Depuis avril, la Grande Halle de La Villette accueille l’expo Into the Light, un évènement immersif entièrement dédié à la lumière sous toutes ses formes. Je n’ai pas souvenir d’avoir vu d’expo dans cet espace auparavant… Et découvrir plus de 4 000 m² plongés dans l’obscurité, c’est impressionnant ! Ce parcours inédit rassemble 15 installations monumentales, créées par 12 studios artistiques européens. Nous sommes au cœur d’un art contemporain protéiforme, entre art visuel, design sonore et performance numérique.

On déambule librement dans un espace entièrement noir, où chaque œuvre s’active en lumière et en son pour créer une expérience physique. Nous étions avec très peu de monde dans l’espace, donc nous en avons profité un maximum. Hypnose, vertige, contemplation, oppression parfois… Ce n’est pas une expo classique où l’on regarde passivement la lumière. Non. Cette lumière, on la ressent, on la subit presque, on entre dans les œuvres avec tout son corps.

expo Into The Light

Lumière, son, mouvement…

Du poétique au dérangeant : un voyage en clair-obscur

Certaines œuvres m’ont plongée dans un état presque méditatif, comme Diapositive du collectif Children of the Light : de longues bandes lumineuses qui glissent lentement au son d’une musique douce… une parenthèse onirique. J’ai cru retrouver cette ambiance dans Oh Lord de Guillaume Marmin. Au début, même poésie flottante… puis quelque chose se trouble, le rythme s’accélère, le son gronde, et un léger malaise s’installe. C’est précisément là que l’exposition réussit quelque chose de fort : faire basculer l’expérience sensorielle dans une interrogation presque existentielle.

Passengers, par exemple, m’a complètement embarquée vers autre chose. Avec ses effets rétro-futuristes, j’ai eu un vrai flash de mon enfance, à La nuit extraterrestre sur M6 en pleine nuit (les vrais savent), recroquevillée dans le noir devant ma télé avec mon petit frère. Ce genre de madeleine étrange qu’on n’attend pas, et qui nous font aller au-delà de l’œuvre et sa symbolique.

Des œuvres qui jouent avec nos perceptions

Ce qui frappe aussi dans cette expo Into the light, c’est le jeu permanent avec le mouvement, ou son illusion. L’effet cinétique est partout, comme dans l’œuvre du duo Nonotak, inspirée du mythe de Narcisse, où de minuscules miroirs en mouvement créent un ballet fascinant de reflets changeants. On ne sait plus ce qu’on voit exactement, et c’est captivant. Autre gros coup de cœur : Nautilus du collectif Scale. Une structure géométrique parfaitement immobile… et pourtant, on jurerait qu’elle bouge. Une sensation vertigineuse, renforcée par le son, qui nous déstabilise complètement.

Avec mon fils, notre œuvre préférée reste sans doute Grid du duo allemand Christopher Bauder (designer) et Robert Henke (musicien du groupe Monolake). De grands triangles de néons suspendus évoluent en rythme avec une musique électronique enveloppante. On s’allonge sur des coussins, on regarde vers le haut… et on se laisse porter. Ce moment-là était magique.

expo Into The Light

… et une étrange sensation

Dès les premières installations, quelque chose d’étrange s’installe. Mon fils a aimé cette expo Into the Lights. Mais assez vite après le début, il m’a dit que c’était beau… mais que ça faisait un peu peur. Et il n’aurait pas pu mieux décrire ce petit fond de malaise presque inexplicable qui m’envahissait aussi ! Une sorte d’oppression douce, comme si la lumière réveillait quelque chose d’archaïque et de primitif en nous. Aussi fascinant que perturbant

J’ai trouvé que ce sentiment physique, particulièrement accentué par l’intensité sonore, donnait une puissance folle au propos. On est attiré, happé même, par les formes lumineuses. Et en même temps, on sent que quelque chose nous dépasse. C’est hypnotisant, organique, parfois un peu flippant. Et c’est exactement ce que j’ai adoré.

Il faut le dire : Into the Light, c’est intense. Très intense. Si vous êtes sujette ou sujet à l’épilepsie, fuyez bien entendu. Et même sans ça, soyez vigilant. Si comme moi vous avez un nerf optique un peu capricieux, j’ai terminé l’expo bien fatiguée et avec un grand besoin de calme visuel après. Mais franchement, je ne regrette rien.


Avez-vous eu l’occasion de voir l’expo Into the Light ? Qu’en avez-vous pensé ?

Infos pratiques – expo Into The Light à La Villette

Lieu : Grande Halle de La Villette – 211 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris
Dates : jusqu’au 31 août 2025
Horaires
: du lundi au vendredi, et dimanche : 10h – 18h ; samedi : 10h – 19h

Réservation en ligne recommandée ici : lavillette.com

Bon à savoir : déconseillé aux personnes sujettes à l’épilepsie ou sensibles à la lumière intense et aux sons puissants.

Qui a écrit cet article ?

Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
Serial blogueuse, retrouvez moi aussi sur mes blogs famille & lifestyle, Famille en chantier et Line&Color

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1 comment

Julien 9 août 2025 - 7 h 14 min

Ça rend curieux !

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