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Hockney XXL à la Fondation Vuitton

by Allychachoo
expo David Hockney 25

Vous le savez, je suis une habituée de la Fondation Louis Vuitton : cet été, c’est David Hockney 25 que j’y ai découvert. Une grande rétrospective, qui couvre plusieurs décennies de création. J’y suis allée avec curiosité, sans être une spécialiste de son œuvre. Et j’en suis ressortie enthousiaste !

David Hockney 25 : une expo riche & généreuse

Difficile de résumer une exposition aussi foisonnante que David Hockney 25 ! Depuis le mois d’avril dernier, la fondation Vuitton célèbre David Hockney, peintre emblématique des XXème et XXIème siècles. Attention : nous ne sommes pas là juste pour voir quelques œuvres majeures. C’est bien une rétrospective ample et vivante, dans laquelle l’artiste s’est totalement impliqué. On couvre 7 (!) décennies de créations, avec un focus particulièrement important sur les 25 dernières années.

On navigue dans les 11 galeries de la Fondation Louis Vuitton à travers les décennies, sans suivre un strict ordre chronologique. Il s’agit de se laisser porter par les correspondances, les résonances, les ruptures. Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de voir une rétrospective d’un artiste aussi important ET une proposition aussi vivante d’un artiste somme toute contemporain.

Portraits, paysages, opéra

> Une galerie de visages puissants

J’ai absolument adoré la salle consacrée aux portraits. Le highlight de cette expo David Hockney 25 si vous voulez mon avis ! Qu’il s’agisse d’amis, de membres de sa famille, de figures du monde de l’art ou d’inconnus, David Hockney semble constamment chercher à capter une présence, une posture, un regard dans ses portraits. On sent derrière chaque toile une relation humaine, un attachement. C’est moins le souci d’une ressemblance académique que l’envie de figer une interaction, une attitude ou un lien.

Parmi eux, celui d’Harry Styles a immédiatement retenu mon regard… Mais il est loin d’être le seul ! J’ai aussi eu un vrai coup de cœur sur les portraits dessinés au fusain et crayons, avec un fond absent. La vibrance des coloris de ces portraits sur le fond bleu de la salle, c’est absolument pépite.

> Une variété vibrante de paysages

L’autre versant incontournable de l’œuvre de David Hockney, c’est le paysage. Son Yorkshire natal, la Californie, la Normandie : chaque lieu devient un terrain de jeu visuel. Hockney peint ce qu’il voit, mais surtout ce qu’il ressent. Ces paysages explosent en formats, en couleurs, en points de vue démultipliés. Hockney les peint, les dessine, les fragmente, toujours avec cette volonté d’attraper la lumière, la vivacité des lieux. J’ai pensé à Monet, forcément, dans cette manière de revisiter les motifs au fil des saisons. Mais un Monet numérique, éclaté, moderne. J’ai beaucoup aimé ses motifs d’arbres notamment. Mention (très) particulière pour ses Grands arbres flamands d’après Hobbema (connaissance utile) m’a particulièrement marquée, avec sa construction très personnelle pour cet hommage au maître.

> L’opéra version Hockney

Est-ce que la fin de l’expo consacrée à ses réalisations pour la scène m’a totalement bluffé ? Ô que oui ! David Hockney est un passionné d’opéra, et a signé les décors et costumes de plusieurs productions dès 1975. Et quand on sait que l’artiste est synesthésique, c’est-à-dire qu’il associe des couleurs aux sons, son travail prend une dimension tout à fait intéressante. J’ai passé un long moment au cœur de la création polyphonique de la Galerie 10. Je vous la conseille ! 

Techniques, couleurs, perspectives

> La richesse des médiums

Ce qui impressionne aussi dans cette expo David Hockney 25, c’est la variété des médiums : huile sur toile ou carton, acrylique, dessin au fusain et crayons… Le maître britannique semble tout maîtriser, tout réinventer.

Depuis plusieurs années, Hockney explore le dessin sur iPad. Ces œuvres digitales, parfois projetées ou imprimées en très grand format, gardent la fraîcheur de croquis pris sur le vif. Que dire de la série 220 for 2020 ? L’artiste a voulu capter pendant le confinement les variations de la lumière sur les paysages de Normandie, jour après jour. Le numérique l’accompagne dans ce projet sans être un gadget ou une posture, juste un outil de plus pour capter le monde.

> Couleurs et perspectives : une signature artistique

Ce qui traverse toute l’exposition, c’est cette manière bien à lui de jouer avec la perspective. Plutôt que de chercher un point de fuite unique, Hockney multiplie les angles, les plans, les fragments. On a parfois l’impression que l’œil se promène dans le tableau. Moi qui aime être déstabilisée et rattrapée par la composition quand je regarde une œuvre, je peux vous dire que j’ai été servie ! 

Quant aux couleurs, je vous en ai déjà parlé, mais j’en rajoute une couche ! Elles sont toujours intenses, franches, lumineuses. Un langage visuel à part entière, immédiatement reconnaissable. C’est une exposition que je qualifierais de “joyeuse”, et qui laisse une impression durable. Je ne peux que vous recommander le catalogue de l’exposition d’ailleurs, pour prolonger le plaisir.


Visiter cette rétrospective, c’est voyager dans le temps, les motifs, les techniques, les couleurs avec une vraie jubilation. La fréquentation élevée de la Fondation Louis Vuitton peut parfois compliquer la visite, mais la puissance et la fraîcheur du travail de David Hockney s’imposent malgré tout, emportant le visiteur dans son sillage. Foncez-y avant la fin de l’expo David Hockney 25 !

Infos pratiques – David Hockney 25 à la Fondation Louis Vuitton

Fondation Louis Vuitton – 8 avenue du Mahatma Gandhi, 75116 Paris
Jusqu’au 1er septembre 2025
Réservation en ligne recommandée : fondationlouisvuitton.fr

Qui a écrit cet article ?

Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
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2 comments

Julien 11 août 2025 - 10 h 46 min

Je confesse ma grande honte : je connaissais le nom de cet artiste mais ne savais pas du tout ce qu’il peignait. Ton compte-rendu sur cette expo me donne très envie de la voir, malheureusement je ne passerai pas par Paris d’ici sa fermeture, dommage !

Reply
Allychachoo 11 août 2025 - 10 h 59 min

L’expo ne s’attarde pas trop sur ses œuvres de début de carrière, mais je pense que si tu voyais ses réalisations des années 1960-70 ça te rappellerait peut-être quelquechose.

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