L’année s’achève de façon mitigée sur le plan culturel. En décembre, j’ai vu l’un des spectacles qui m’a le plus plu en 2025 (Opening Night), mais aussi de vraies daubes cinématographiques (Tron : Ares, Insaisissables 3). C’est parti pour le dernier bilan culturel de l’année !
Bugonia, de Yórgos Lánthimos
J’ai adoré Yórgos Lánthimos lorsque j’ai vu The Lobster il y a quelques années. Depuis, le réalisateur grec a fait son petit bonhomme de chemin et a trouvé sa muse en la personne d’Emma Stone. Il collabore une nouvelle fois avec elle dans ce film qui porte un nouveau regard sur les conspirationnistes. Un point de vue que je voulais voir depuis longtemps. C’est drôle comme un film des frères Coen alors c’est un grand oui !
Tron : Ares, de Joachim Rønning
J’avais été subjugué par Tron : Legacy en 2011. Sa suite sortie cette année est une énorme déception. Le personnage d’Ares, imaginé pour cet opus, est vraiment un personnage sans épaisseur et à la psychologie au ras des pâquerettes. Dommage, car l’intérêt des films de SF, c’est quand même de faire réfléchir autant (voire plus) que de divertir. La réflexion sur la frontière entre simulation et réel – qui est au cœur du film – s’arrête là où commencent habituellement les autres récits sur le même sujet (et ils sont nombreux). La scène où Ares essaye vainement d’expliquer pourquoi il préfère Depeche Mode à Mozart confine au ridicule…
Le seul point positif du film – qui était aussi le point le plus fort de Tron : Legacy – c’est sa BO. Cette fois, c’est Trent Reznor et Nine Inch Nails qui prennent la relève (après les génialissimes Daft Punk) et relèvent le pari haut la main. Tout le reste est à jeter.
Insaisissables 3, de Ruben Fleischer
Quelle déception. Moi qui avais adoré les deux premiers opus (ici le 1 et là le 2), j’avais hâte de voir ce troisième. C’est clairement le pire scénario et le film avec l’écriture la plus grossière. Les personnages sont fades et même les scènes censées êtres émouvantes laissent de marbre. Désolé, mais pour moi la magie ne fonctionne plus…
Opening Night, de HOE
Il fallait bien finir l’année sur une bonne note… Ce fut le cas avec Opening Night, peut-être mon spectacle préféré en 2025 ! De HOE a proposé une réflexion délicieuse sur l’amour & le théâtre, en rejouant 1001 variations de l’une des plus belles scènes du film homonyme de John Cassavetes. Un véritable bonheur qui a conquis tout le public !
WE, de María Muñoz & Pep Ramis (Mal Pelo)
Vu dans le cadre du festival Vamos qui met en lumière les compagnies d’outra-Pyrénées, j’ai trouvé ce spectacle un peu trop sérieux et démoralisant. Il faut dire que j’étais épuisé et que ce n’étaient donc peut-être pas les meilleures conditions pour l’apprécier à sa juste valeur. Avec son camaïeu de gris, le spectacle n’a pas su me captiver comme d’autres spectacles de danse avant lui.
Une actrice, contrairement à un acteur, est une femme, de Noémie Larroque
Voilà un spectacle qui est plutôt une conférence. Si le propos est intéressant (la misogynie ancrée dans l’univers du théâtre notamment aux XVIIIe et XIXe siècles), les conclusions de ce travail de recherche semblent néanmoins douteuses car à plusieurs moments la démarche intellectuelle m’a paru biaisée. Effectivement, quand on se lance dans un travail de recherche en sachant d’avance ce que l’on souhaite trouver et démontrer, on finit inexorablement par obtenir une confirmation de ses propres préjugés. Noémie Larroque met néanmoins en lumière des comédiennes du passé qui ont révolutionné leur métier et leur rend un bel hommage (quitte à les instrumentaliser un peu).
Zusammen, de la Cie Equinote
Quoi de mieux pour finir l’année que d’aller rêver au cirque ? La compagnie Equinote s’est installée pendant tout le mois de décembre à la Grainerie et a proposé un spectacle équestre qui a su enchanter les petits et les grands. Exactement ce que l’on veut voir en période de fêtes.
Le Livre fou de Toulouse, de Carine & Sandrine Arribeux
J’ai adoré cette lecture. Moi qui suis pourtant un Toulousain de souche, j’ai appris plein de chouettes anecdotes sur la cité Mondine. Voilà un livre que je relirai certainement avec plaisir et que je vais souvent recommander aux amoureux de la ville rose.
Et vous, quel est votre bilan culturel de cette fin d’année 2025 ?
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.



























