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Décembre 2018, le bilan culturel

by Julien
Bilan culturel décembre

Ayé, c’est le dernier jeudi de la dernière semaine de l’année. On a bien aimé le mois de décembre sur le plan culturel, il y avait plein de bonnes surprises 🙂 Tous les mercredis, on a suivi le rendez-vous hebdomadaire de TF1 devant La Vérité sur l’affaire Harry Québert, à la hauteur du roman auquel Charlotte avait déjà consacré une chronique il y a quelques années. Et comme d’habitude, on est allé au théâtre, aux concerts et on a lu des classiques. C’est parti pour le dernier bilan culturel de 2018.

 

 

Insoutenables longues étreintes, d’Ivan Viripaev par Galin Stoev : Le nouveau directeur du Théâtre de la Cité fait un bien fou à cette grande scène toulousaine ! La vie est entrée dans la Cité, et Galin Stoev y fait souffler un vent d’Est. Pour la deuxième fois, il fait entendre un texte d’Ivan Viripaev, un auteur contemporain russe qui gagne à être connu. Dans Insoutenables longues étreintes, l’intrigue part un peu en sucette, avec des dauphins extraterrestres qui parlent (je n’ai pas bien compris s’il fallait déchiffrer une métaphore précise…). Une soirée bien agréable, même si c’était un peu perché.

La bonne éducation, d’Eugène Labiche par Jean Boillot : Le pauvre Labiche se retourne dans sa tombe 🙁 Je pensais finir l’année théâtrale avec un petit vaudeville sans prise de tête… Quelle désillusion ! Vulgarité, hystérie, travelos, provocation gratuite… Jean Boillot a fait beaucoup de mal à la comédie bourgeoise et au théâtre français en général. Quel échec, quand on sait qu’avec Labiche on a souvent la garantie d’une comédie réussie. Il a fallu se donner beaucoup de mal probablement pour gâcher aussi bien le texte et les situations.

 

 

Echos de la vallée du vent & des lucioles, par The Neko Light Orchestra : Super programme à l’Espace Bonnefoy de Toulouse, avec ce concert articulé autour du thème des mangas. J’ai particulièrement adoré entendre en live les génériques d’Akira et de Ghost In The Shell. The Neko Light Orchestra est parfaitement dans l’esprit Culture déconfiture, au confluent de la qualité et de la culture populaire. Et vous savez quoi ? On les retrouve très bientôt à la Halle aux Grains pour un concert autour de l’univers d’Harry Potter 😉 Classe !

Star Wars, par l’Orchestre National du Capitole : Il fallait être dans les starting-blocks pour se procurer une place pour ce grand concert autour du plus célèbre space opera : Star Wars. Je pensais être scotché dans mon fauteuil grâce à ce programme, mais je me suis rendu compte que cette BO est bien plus appréciable au cinéma que dans une salle de concert. La musique de John Williams ne fait pas vraiment le poids face aux grands compositeurs classiques que l’on a l’habitude d’entendre au Capitole. La grosse artillerie était de sortie (6 percussionnistes, 8 contrebasses, une ribambelle de cuivres et de flûtes…) pour le plus grand plaisir des geeks en tous genres. En un mot : efficace !

 

 

Bouvard et Pécuchet, de Gustave Flaubert : L’un des avantages de l’agrégation de Lettres Modernes, c’est qu’elle nous incite à lire de grands classiques qui nous avaient jusque là mystérieusement échappé. C’était le cas pour moi de Bouvard et Pécuchet, le dernier roman de Flaubert que je n’avais jamais lu. Flaubert, en ce qui me concerne, c’est un peu quitte ou double : Madame Bovary est l’un de mes romans préférés alors que L’Education sentimentale est probablement l’un des romans que je trouve le moins intéressant de la Terre. Qu’allait-il en être de Bouvard et Pécuchet, sachant de surcroît qu’il s’agit d’un roman inachevé ? J’ai retrouvé tout le plaisir que peut procurer Flaubert : des personnages passablement ridicules mais attachants, des situations cocasses, un style acéré. Bien que l’intrigue soit un peu répétitive, je me suis laissé séduire par cette bromance pleine d’ironie. Merci Gustave pour ce dernier roman !

Le grand Meaulnes, d’Alain Fournier : On m’avait dit beaucoup de bien de ce classique… Franchement, l’histoire du grand Meaulnes, je n’en ai eu rien à cirer. Aucune intensité dans ce récit d’un autre temps, si ce n’est la promesse dans le dernier chapitre d’aventures à venir (mais que Fournier ne nous raconte pas). Grosse déception.

 

Finalement, on en a vu de toutes les couleurs en ce mois de décembre ! L’année 2019 promet également de belles surprises et de grands moments, comme nous vous le raconterons très prochainement sur Culture déconfiture. En attendant, dites-nous à votre tour quelles ont été vos découvertes culturelles pour finir l’année 2018 ?

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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