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Août 2018, le bilan culturel

by Julien
bilan culturel

Les mois d’été se suivent et se ressemblent. En attendant la réouverture des théâtres, j’ai profité de ce mois d’août pour bouquiner à l’envi. Du roman africain aux classiques de la littérature française et allemande, en passant par la BD d’anticipation, j’ai fait le tour de ce qu’il y a de mieux dans les librairies… sans oublier quelques instants de pause dans les cinémas (bien sûr) et des escapades folles dans le Sud. C’est parti pour le bilan culturel du mois d’août !

 

 

20 000 lieues sous les mers, de Richard Fleischer : Par ces fortes chaleurs, une seule envie, plonger dans n’importe quelle mer pourvu qu’elle soit fraîche ! C’est un peu ce que nous proposait la Cinémathèque de Toulouse par procuration, avec ce grand classique de Disney projeté en plein air, d’après le chef-d’oeuvre de Jules Verne. Et pour moi, ce fut un immense plaisir de revoir Kurt Douglas dans l’un de ses meilleurs rôles, qui a bercé mon enfance avec son “Whale of a tale“.

Hair, de Milos Forman : Doit-on encore présenter ce grand chef-d’oeuvre de la comédie musicale ? Un vent d’air frais dans nos cheveux, toujours à la Cinémathèque de Toulouse qui a décidément le chic pour programmer des films absolument géniaux. Le public ne s’y est pas trompé : la séance a affiché complet, et les spectateurs sont repartis ravis, en chantant dans la rue “let the sun shine in” !

Mamma Mia ! Here we go again, de Ol Parker : On a continué l’été cinématographique en musique avec la suite du premier Mamma Mia. Mêmes personnages, même énergie, même efficacité (parfois aussi les mêmes chansons)… Pas le scénario du siècle, mais le film parfait pour l’été !

 

 

La double inconstance, de Marivaux : Comme a son habitude, Marivaux fait valser les préjugés dans cette comédie sur les sentiments et l’hypocrisie qui nous gouverne. Lorsque le vrai amour se présente, comment admettre que l’on a toujours vécu dans l’erreur et que nos promesses du passé n’étaient qu’une illusion ? C’est le dur dilemme auquel son confrontés Silvia et Arlequin, dans cette comédie plus grinçante que franchement drôle.

Woyzeck, de Georg Büchner : Woyzeck est une pièce difficile à lire. Elle est fragmentaire puisque son auteur est décédé à 23 ans alors qu’il n’avait pas achevé sa rédaction. Même si l’on parvient à comprendre une intrigue et une progression, on ne sait pas exactement dans quel ordre les scènes devaient être organisées. Les situations dépeintes sont totalement factuelles, si bien que l’on ne peut deviner quel message (moral, philosophique, etc.) l’auteur a voulu exprimer, si ce n’est un sentiment d’absurdité et de révolte. Cela ne l’a pas empêché de devenir un chef-d’oeuvre du théâtre et de redéfinir complètement les règles du genre.

Mémoires d’une jeune fille rangée, de Simone de Beauvoir : Tel est le premier volume autobiographique de celle qui a conceptualisé le féminisme au vingtième siècle. De sa naissance à l’agrégation, elle raconte ses amitiés, ses études, ses passions… Son cousin Jacques et son amie Zaza occupent une place prédominante dans ce récit qui se lit presque d’une traite et nous offre de belles réflexions sur le grand amour et sur l’amitié pure.

Shangri-La, de Mathieu Bablet : Dans cette BD d’anticipation, c’est la société de consommation qui en prend pour son grade. L’humanité en exil dans l’espace (la Terre a été dévastée), obnubilée par ses tablettes et ses smartphones, en est réduite à un esclavage consenti pour les grandes entreprises qui les exploitent. Une oeuvre choc qui a reçu un excellent accueil a Angoulême en 2017.

En attendant le vote des bêtes sauvages, d’Ahmadou Kourouma : Sur le ton du conte africain, deux griots racontent l’ascension et la gloire d’un dictateur africain et le rôle qu’a joué la France dans la carrière politique des despotes après la décolonisation. Une oeuvre marquante, tant pour le fond que pour son style qui rappelle les contes de Cendrars, avec ses proverbes qui ponctuent chaque chapitre.

Qui a tué mon père, d’Edouard Louis : Après s’être fait connaître avec En finir avec Eddy Bellegueule, Edouard Louis continue à écrire son autobiographie avec cette oeuvre très brève (85 pages écrit gros) consacrée à sa relation avec son père, broyé par une série de décisions politiques qui, depuis vingt ans écrasent les plus faibles et flattent les plus riches. De Chirac à Macron, Edouard Louis ne fait aucun cadeau à ceux qui ont été complices pour tuer son père.

 

Encore une page qui se tourne avec ce dernier bilan culturel des vacances. Que nous réserve la rentrée de septembre ? Plein de bonnes surprises, à n’en pas douter. D’ailleurs, on continuera d’en parler au fur et à mesure sur le blog !

Et vous, quels ont été vos coups de cœurs culturels cet été ?

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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