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No easter egg in Ready Player One

by Julien
ready player one

Pour échapper à son quotidien pauvre et sans attrait, Wade joue tous les jours le rôle de Parzival dans l’OASIS, un univers virtuel dans lequel tout est possible. En 2045, tout le monde préfère d’ailleurs passer ses journées dans l’OASIS plutôt que dans la réalité, qui n’a plus rien à offrir. A la mort de James Halliday, créateur de ce jeu, un concours est lancé. Un Easter Egg a été caché quelque part dans l’OASIS. Celui qui le trouvera deviendra alors le maître tout-puissant ce cet univers virtuel et héritera de la colossale fortune d’Halliday. Parzival décide de relever ce défi.

 

Avec Ready Player One, Steven Spielberg revient à la SF pure et joue avec la nostalgie de ses spectateurs. En 140 minutes, il passe en revue toute la culture geek des 40 dernières années et la culture ciné du vingtième siècle. Si vous avez une trentaine ou une quarantaine d’années, chaque plan devrait évoquer pour vous un souvenir. Ce n’est pas tout à fait un Easter Egg qui est planqué dans l’OASIS, mais une véritable madeleine de Proust. Si vous êtes sensible à ce sentiment de nostalgie, alors ce film devrait parfaitement vous satisfaire : aucune originalité, tout est dans le vintage et le recyclage aussi bien en ce qui concerne le scénario que les personnages ou les dialogues.

Les 2h20 passent assez vite devant ce long-métrage. L’alternance entre les scènes dans le monde réel et celles dans le monde virtuel permettent de rythmer efficacement l’histoire. Tout est cousu de fil blanc, ça n’est ni intelligent ni brillant, bref, un film idéal pour un début de printemps sans prise de tête. Le genre de film totalement jetable, que l’on peut voir une fois pour flatter ses pulsions régressives, puis qu’on oubliera vite. Toute honte bue, le pari est parfaitement honoré.

On est très loin de l’inquiétant Existenz (Cronenberg), de la virtuosité visuelle de Tron : Legacy (Kosinski) ou de la profondeur philosophique d’Avalon (Oshii). Quant au divertissement, je l’avais encore préféré dans Sucker Punch (Snyder). Soit quatre films qui rivalisent aisément avec le nouveau né de Spielberg, qui surfe sur la vague du revival qui déferle sur Hollywood ces derniers temps (La la Land, La forme de l’eau, etc.) en attendant de retrouver un nouveau souffle.

 

 

 

Et vous, qu’avez-vous vu de beau au cinéma des derniers temps ?

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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