Récemment, j’ai testé ma première croisière Costa en Méditerranée. Embarquement à bord du Costa Diadema au port de Savone (Italie) pour trois jours et deux nuits sur le vaisseau autoproclamé « Regina del Mediterrano », dernier-né du célèbre croisiériste et plus gros navire de leur flotte : en effet, il compte quatorze étages et peut accueillir jusqu’à cinq mille passagers !
Notre destination ? Barcelone (Espagne) avec une escale à Marseille (France). L’accès au bateau se fait en autobus affrété par Costa et la première impression donne le ton : le chauffeur vous assourdit avec une reprise façon karaoké de Capri c’est fini dès que le Costa Diadema est en vue. On a tout de suite compris que les jeunes trentenaires ne sont pas le cœur de cible de ce type de croisière !
Les dimensions du navire sont au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer : c’est bien simple, il couvre tout le paysage et vous ne pouvez pas l’embrasser d’un seul regard ! Les gens qui ont déjà embarqué et qui vous regardent arriver depuis le pont semblent minuscules.
Après cette première impression d’émerveillement, j’ai aussi éprouvé ma première frayeur : j’avais oublié mon passeport à la maison (boulet !)… Bien heureusement, ma carte d’identité a suffi à passer les contrôles à l’embarcadère !
Enfin, on monte à bord… A l’émerveillement et à la frayeur succède le choc ! Oubliez que vous êtes dans un bateau : vous voilà dans le temple du rococo et du tape-à-l’œil dans le pur style de la décoration italienne ! Confusions de matières, de couleurs, de motifs, de lumières… En France, on appellerait ça du mauvais goût ; en Italie, c’est le nec-plus-ultra du design !
Les passagers sont plutôt assortis au décor : coupe mulet pour les hommes (oui oui), brushing et décollement de racines pour les dames. Ca circule dans tous les sens, ça hurle, vous êtes cernés de tous les côtés par des hordes de touristes déterminés à profiter de leur séjour à bord et de tous les services inclus. Car oui, à bord de ce type de navire, on mange et on boit quasi à volonté !
Ma cabine était plutôt sympa : spacieuse, moins baroque que les parties communes, elle était située à tribord au huitième étage et donnait sur un balcon privé avec vue sur les côtes européennes. Seul bémol : le bruit… On entend depuis les cabines tout ce qui se passe dans les couloirs ou dans les chambres voisines. Les portes donnant sur les balcons en particulier, fort lourdes, claquaient sans arrêt. Pas question donc de faire une sieste ou de se détendre ici, à moins d’avoir amené avec vous des bouchons d’oreilles. Des annonces importantes étaient également diffusées régulièrement (exercices de sécurité, etc.) et traduites en cinq langues, ce qui pouvait donc parfois durer jusqu’à dix minutes (un peu soulant à force).
En bref, le bateau n’avait pas encore appareillé que ma première impression était déjà mitigée… Puis, dès que nous avons commencé à prendre le large et à nous éloigner de Savone, je suis parti à l’aventure, à la découverte des nombreux services à bord. Et j’en ai pris plein les mirettes !
(A suivre…)
Qui a écrit cet article ?
Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
