Cette semaine jusqu’à samedi soir, le théâtre Sorano (Toulouse) propose une adapatation de la BD de Fabcaro Zaï zaï zaï zaï. Tous les soirs à 20h, les spectateurs assistent à un simulacre d’enregistrement radiophonique qui retrace la cavale du pauvre Fabrice, recherché par la police et qui crée une psychose nationale parce qu’il n’avait pas sa carte de fidélité à Super U. Absurde ? Certainement. Et c’est précisément ce qui fait le succès de cette histoire.
Le spectacle reprend très fidèlement la structure et les gags de la BD. Fabrice, qui parcourt la province française jusqu’en Lozère pour échapper aux autorités, fait des rencontres plus délirantes les unes que les autres. Le rythme est soutenu, l’humour est dans chaque sketch (qui ne durent parfois que quelques secondes) avec une bonne dose de critique de la société de consommation, des médias, des artistes soi-disant engagés, de monsieur-tout-le-monde et ses avis à l’emporte-pièce… La forme choisie pour le spectacle – un enregistrement radio – est particulièrement pertinent pour représenter les débats médiatiques et interviews vides de contenu des chaines d’information qui commentent la cavale de ce client dangereux sans rien en savoir de précis.
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Pour ceux qui ont lu la BD, vous connaissez la signification du titre “Zaï zaï zaï zaï” alors sans suspense, je vous annonce que vous risquez d’avoir ce refrain en tête pendant quelques jours si vous allez voir ce spectacle. Surtout, restez bien jusqu’au bout, car à la fin de la pièce, une deuxième partie (comme un rappel) est jouée sur scène sur un autre thème cher à Fabcaro : les relations de couple compliquées. Rappelez-vous, il y a peu nous vous parlions de son album Moins qu’hier (plus que demain) que nous avions adoré. Bref, ne partez pas trop vite afin de ne pas rater ce petit passage de théâtre à rab.
C’est à voir tous les soirs à 20h jusqu’au 11 janvier au théâtre Sorano. Un spectacle sympathique pour faire sa rentrée culturelle de 2020 🙂
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.
