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Vers la beauté, David Foenkinos

by Julien
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Antoine Duris, professeur d’Histoire de l’art aux Beaux Arts de Lyon, plaque tout du jour au lendemain pour devenir gardien de salle au musée d’Orsay à Paris. Les raisons de cette reconversion sont bien mystérieuses, ce qui attise la curiosité de la DRH Mathilde Mattel. Parallèlement, le roman raconte le destin de Camille Perrotin et sa passion pour le dessin. Les deux récits s’entrecroisent, sous la figure tutélaire de Jeanne Hébuterne, immortalisée en peinture par Modigliani.

 

Habituellement, j’apprécie les romans de David Foenkinos. Son opus précédent, Le mystère Henri Pick, m’avait tenu en haleine ou tout du moins amusé. Son film Jalouse avait également été une découverte agréable. Ce nouveau roman, intitulé Vers la beauté, se lit d’une traite : le style est simple (comme toujours avec Foenkinos) et les situations peu complexes. Comme d’habitude, il est soucieux des petits détails du quotidien et drames qui jalonnent nos vies.

Dans Vers la beauté, l’auteur recycle un peu le thème qu’il avait voulu aborder dans Charlotte (qui racontait la vie d’une peintre du vingtième siècle au destin broyé par le nazisme et la Shoah). La question de l’art et de son rôle libérateur, révélateur ou apaisant sont à nouveau au cœur du récit, puisque l’un des personnages est un gardien de salle de musée, et l’autre une étudiante passionnée de peinture. Mais les deux récits s’imbriquent assez mal. On dirait même qu’ils s’alternent artificiellement, jusqu’à ce que la dernière partie du roman nous explique le pourquoi du comment… Bref, un mystère tout à fait gratuit avec un suspens facile, qui ne m’a malheureusement pas captivé.

Jeanne Hébuterne assise (Modigliani, 1918)

Finalement, le texte est assez peu profond pour un roman qui prétend parler de beauté. A part la description fugace du tableau de Modigliani et une anecdote rapide sur le destin de sa compagne Jeanne Hébuterne, l’absence d’œuvres d’art et d’analyses se fait lourdement ressentir. Foenkinos semble passer un peu à côté de son sujet et signer-là une œuvre vraiment mineure dans sa bibliographie.

En somme, si vous n’avez pas encore lu ses romans précédents, je vous recommande d’abord la lecture de n’importe lequel d’entre eux avant de vous attaquer à celui-là.

Ceux qui connaissez les œuvres de David Foenkinos, que pensez-vous de ses romans et de ce dernier volume ?

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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