Home À voir Une larmichette pour Downton Abbey : le grand final

Une larmichette pour Downton Abbey : le grand final

by Julien
Downton abbey grand final

Voilà, c’est terminé. Downton Abbey : le grand final porte bien son nom et met définitivement un point final à une saga commencée il y a plus de dix ans. Après six saisons et deux films (je vous avais parlé du premier ici et du deuxième ), ce troisième opus signe l’adieu aux Crawley et à leur univers feutré. Je savais que le moment viendrait, mais quand les lumières se sont rallumées dans la salle, j’ai eu du mal à retenir une petite larmichette… d’ailleurs, je ne l’ai pas retenue du tout. Forcément, il est difficile de quitter pour de bon un monde qui nous a tant accompagnés.

Downton Abbey, sans Maggie…

Cet ultime épisode se déroule durant l’été de l’année 1930. La famille Crawley s’accroche face à la menace que présente la disgrâce sociale, lorsque Mary se trouve au centre d’un scandale public et que la famille éprouve des difficultés financières. Comme d’habitude, le récit alterne entre problématiques des maîtres et celles des domestiques.

Bien que l’on soit ravi de retrouver tout le casting des 6 saisons (parfois même pour un simple caméo), il est difficile d’ignorer le vide laissé par Maggie Smith, le personnage le plus emblématique et flamboyant de Downton Abbey. Sa disparition en 2024 annonçait déjà que l’aventure aurait du mal à se poursuivre. La comtesse douairière, avec ses piques acérées et sa tendresse dissimulée, manque de manière flagrante à ce dernier opus – même si d’autres essaient d’imiter un peu son sens de la punchline. Sans elle, il manque une voix, une ironie, un éclat. C’est sans doute ce que regretteront le plus les fans lors de ce Grand Final.

Maggie Smith Downton Abbey
Maggie Smith, tu nous manques…

Une véritable madeleine de Proust

Pourtant, replonger dans Downton Abbey est toujours un bonheur. Les costumes, les décors, les histoires d’amour et de rivalité, tout cela a le parfum des jours anciens. On retrouve les visages familiers, on sourit devant leurs petites manies, on se surprend à s’émouvoir pour eux comme si on ne les avait jamais quittés. Ce n’est pas tant l’intrigue qui compte – assez prévisible – que cette sensation de rentrer à la maison, dans un univers dont on connaît chaque recoin.

Soyons honnêtes : ce n’est pas un grand film. La mise en scène reste sage, l’histoire ne brille pas par son originalité. Mais qu’importe. Downton Abbey : le grand final agit comme une madeleine de Proust. On savoure le film avec un mélange de plaisir et de nostalgie, en sachant qu’il n’y aura plus de lendemain. Et c’est justement cette conscience de l’adieu qui rend l’expérience si émouvante.

Downton Abbey
Bye bye, Downton Abbey, après 15 ans de fidélité !

Alors oui, j’ai versé ma larmichette. Parce qu’il est rare de dire au revoir à une saga avec autant de douceur et de délicatesse. Ce film n’est pas un chef-d’œuvre, mais il est une révérence élégante. Et c’est exactement ce que l’on pouvait espérer pour ce dernier thé servi à Downton.

Qui a écrit cet article ?

culture déconfiture Julien

Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

You may also like

Leave a Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.