Jean-Michel Othoniel est un artiste que j’apprécie tout particulièrement. Et ce depuis le coup de cœur que j’avais eu il y a déjà bien longtemps pour son Kiosque des noctambules. Une superbe oeuvre à découvrir à l’entrée d’une bouche de métro Louvre-Rivoli à Paris. C’est donc avec un vrai enthousiasme que je suis allée découvrir Poussière d’étoiles, l’exposition que lui consacre le Centre d’art La Malmaison à Cannes.

Un univers de verre, de lumière et de poésie
L’exposition Poussière d’étoiles propose d’explorer les jeux de lumière, de matière et d’échelle qui caractérisent l’œuvre de l’artiste. Jean-Michel Othoniel est mondialement reconnu pour son travail autour du verre, et pour la manière poétique dont il inscrit ses créations dans les lieux qui les accueillent. À travers cette manifestation, j’ai découvert que l’artiste collabore étroitement avec des artisans verriers en Inde, mais aussi avec le Cirva (Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques) à Marseille. De quoi regarder avec un œil neuf ses pièces, pour mieux en apprécier la richesse et la technicité bluffantes.
Loin des paillettes et pourtant si proche, Poussière d’étoiles est une exploration lancée à la recherche du merveilleux perdu dans notre monde réel
Jean-Michel Othoniel

Dans les différents espaces du Centre d’art contemporain de la Malmaison, on retrouve des fontaines, des murs habillés de briques de verre colorées, des installations de perles monumentales… Le tout pensé pour réenchanter le monde. Et je dois dire qu’avec la lumière de la golden hour traversant les fenêtres de la Croisette en arrière-plan, l’effet était tout simplement magique.
Beauté, émotion, technique
Cette exposition m’a rappelé une discussion récente avec Julien à propos de l’art contemporain. Nos degrés d’intérêt respectifs varient sur ce sujet-là. Et si nous poursuivons inlassablement nos découvertes, c’est avec un regard qu’on a parfois du mal à accorder. Je lui confiais que ce qui me déroute souvent dans l’art contemporain, c’est de ne pas avoir de références techniques ou culturelles à raccrocher. Mais quand je regarde le travail de Jean-Michel Othoniel, au-delà de la profonde émotion que je ressens, j’ai un vrai respect pour la beauté du matériau utilisé ainsi que le savoir-faire et le travail technique qu’on devine.

J’ai particulièrement adoré le minimalisme de la série des Precious stonewall, hypnotiques et délicates à la fois. Je me surprenais à imaginer ce que ce serait d’en avoir une chez moi. Spoiler : ma visite sur le site de la galerie Perrotin m’a vite rappelé à la réalité de mon budget. Mais ce que je retiens surtout, c’est ce sentiment d’élévation, cette capacité qu’a Jean-Michel Othoniel à nous faire oublier un instant le quotidien pour plonger dans un univers de couleurs, de reflets et de poésie. Oui, sa démarche de “réenchanter le monde” fonctionne à merveille.

Avec Poussière d’étoiles, Jean-Michel Othoniel offre à Cannes une exposition aussi belle qu’accessible. Entre poésie, maîtrise technique et émerveillement visuel, j’en garde le souvenir d’une parenthèse lumineuse et inspirante. Une visite qui confirme, s’il en était besoin, la force de son univers.

Infos pratiques – Poussière d’étoiles, Jean-Michel Othoniel à La Malmaison
Centre d’art La Malmaison – 47, boulevard de la Croisette, 06400 Cannes
Jusqu’au 4 janvier 2026
Plus d’informations sur le site de la ville de Cannes




Qui a écrit cet article ?
Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
Serial blogueuse, retrouvez moi aussi sur mes blogs famille & lifestyle, Famille en chantier et Line&Color