Vous le savez, j’ai un faible pour Ken Follett. C’est l’auteur des fresques historiques qui marquent, celles qu’on ne lâche pas. J’ai déjà chroniqué plusieurs de ses œuvres ici, et c’est donc avec une vive curiosité que j’ai découvert son dernier pari : Le cercle des jours.
Le cercle des jours : plongée dans l’Âge de pierre
Avec Le Cercle des jours, Ken Follett fait cette fois un bond de géant dans l’Histoire. Fini le Moyen-Âge, oublié le XXème siècle, on plonge vers 2500 avant J.-C., à l’ère où les peuples vivaient encore au rythme de la nature et du silex. L’auteur nous emmène dans les plaines qui entourent la future région de Salisbury, où de petits clans font face aux aléas de la vie.s’affrontent pour les ressources. Un endroit connu aujourd’hui pour abriter le mythique Stonehenge.
Le récit se concentre sur plusieurs destins croisés, fidèles aux schémas narratifs de Follett. Nous suivons notamment Seft, un tailleur de silex ingénieux, marié à l’éleveuse Neen. La sœur de son épouse est l’intrépide Joia, prêtresse de la communauté. Véritable visionnaire de l’histoire, elle est habitée par une idée folle : construire un immense cercle de pierres afin d’apaiser les tensions et de créer un lieu de pèlerinage commun.
L’ADN de Ken Follett : l’humain au cœur de l’Histoire
Comme toujours chez Follett, l’enjeu n’est pas seulement historique, il est profondément humain. Et Le cercle des jours ne fait pas exception à la règle. Le roman explore des thèmes qui lui sont chers : le choc entre la tradition et le progrès, le poids des croyances face aux connaissances nouvelles et la lutte pour l’unité. Le projet de Stonehenge incarne l’espoir de la construction comme quête d’ancrage et de paix. Face à cette ambition, l’intrigue est traversée par le choc entre la tradition et le progrès, le poids des croyances face aux connaissances nouvelles et la lutte pour l’unité dans un monde déchiré.
Au centre de ces tensions, Ken Follett met en scène dans ses romans des personnages féminins forts et résilients. Joia est l’illustration parfaite de l’écriture de l’auteur : une femme qui bouscule les conventions, apporte des idées nouvelles et force le changement. Bien sûr, la question de l’anachronisme se pose toujours. Le féminisme de leurs actions est peut-être plus romanesque qu’historique… Mais il confère un vrai souffle littéraire distinctif et une dynamique forte à l’intrigue.
Mon avis sur Le cercle des jours
Ken Follett, c’est pour moi toujours la garantie d’un bon moment de lecture. Même si je dois l’avouer, l’émotion ressentie à la lecture des Piliers de la Terre n’est pas complètement au rendez-vous. Pour moi, cela reste son œuvre indétrônable, et de loin ! Mais l’auteur nous offre une fresque solide et immersive. Et j’en ressors avec une folle envie d’en savoir plus savoir sur Stonehenge et son histoire. Même avec l’envie de m’y rendre un jour !
Ce qui m’a le plus captivé, c’est justement cette immersion dans la Préhistoire. Follett réussit à documenter et à rendre crédible un monde sans nos repères modernes. Cependant, la projection mentale a été plus difficile pour moi. Contrairement aux cathédrales du Moyen Âge, pour lesquelles j’avais une idée plus concrète du processus de construction, j’ai eu beaucoup moins d’images pour me projeter dans l’érection de Stonehenge. Au final, le mystère qui entoure ces mégalithes reste fort, y compris dans le roman !
Finalement, si ce n’est pas son meilleur livre à mes yeux, cette lecture du Cercle des jours m’a tenu en haleine. Je le recommande à tous les amateurs de grandes épopées.
Vous aviez entendu parler de ce roman ? Vous l’avez déjà lu ?
Qui a écrit cet article ?
Le nez dans les bouquins, le cœur dans les musées, les jambes à l'assaut du patrimoine et l'esprit en voyage ! Je partage avec vous mes découvertes culturelles du moment, diverses et variées, sans prise de tête. Éclectisme, je crie ton nom !
Serial blogueuse, retrouvez moi aussi sur mes blogs famille & lifestyle, Famille en chantier et Line&Color
