La série Les enfants sont rois faisait partie de ces séries que j’avais repéré et que je voulais absolument voir. Essentiellement parce que j’ai lu le livre de Delphine de Vigan il y a quelques mois, et qu’il m’a vraiment plu. Et comme j’aime toujours beaucoup comparer les oeuvres littéraires à leurs adaptations…

La série Les enfants sont rois, le pitch
Kimmy Diore, une fillette de 6 ans, a été enlevée. Un fait divers d’autant plus mis en lumière que Kimmy n’est pas une inconnue du grand public. Malgré son jeune âge, elle est une star d’internet sur sa chaîne YouTube. Une aventure singulière entreprise par sa mère, Mélanie, qui met savamment en scène sa fille sur les réseaux sociaux. Un univers qui prend toute la place dans la famille, avec un père qui s’occupe du montage et un frère assez oublié. Pourquoi la petite fille a disparu ?
L’enquête est confiée à Sara Roussel, une policière de la brigade de protection des mineurs. Peu familière avec cet univers, elle plonge dans ce monde dont elle n’a pas les codes pour retrouver la petite Kimmy. Au fur et à mesure de l’enquête, elle découvre l’envers du décor de cette famille ultra-connectée. L’omniprésence de Mélanie dans la vie de sa fille, qui gère son image sans laisser la place à l’enfance. Des secrets remontent. Le mystère s’épaissit.

Les différences entre le livre et la série
Vous le savez, je ne suis pas souvent fan des adaptations car je suis relativement inflexible sur le moindre changement face à un livre que j’ai apprécié. Là clairement, la série Les enfants sont rois s’éloigne de l’œuvre de Delphine de Vigan. Certes, les thèmes principaux sont bien là : la force des réseaux sociaux et l’impact de la surexposition des enfants influenceurs & l’ambiguïté de la notion de vie privée quand on se met en scène. Mais la trame policière prend – assez logiquement je pense – de l’importance et va au-delà du simple fil rouge narratif.
La principale différence vient du focus particulier sur le personnage de la policière Sara (au lieu de Clara), interprété par Géraldine Nakache. Plus détaillée, plus fouillée, un personnage plus complexe que dans le roman qui donne un regard étonné sur ce monde de l’influence auquel on s’identifie facilement. Un regard moins fin que dans le livre je trouve. Le développement de sa relation avec Mélanie (Dora Tilliez) est à mon sens relativement inutile. J’ai un regard un peu mitigé sur cette adaptation “librement inspirée” comme on dirait, car si j’ai trouvé le côté policier plutôt intéressant, je trouve qu’on perd beaucoup sur l’analyse sociétale. Et puis la fin, bon… Elle fonctionne, ok. Trop sensationnaliste à mon goût.

Vous l’avez compris, c’est un “pas mal” pour moi, mais sans plus. Et clairement, c’est parce que j’ai lu le livre avant la série. Si vous regardez la série Les enfants sont rois sans connaître le roman, je pense qu’elle a des qualités certaines. Mais je vous recommande beaucoup plus la lecture de Delphine de Vigan !

Qui a écrit cet article ?
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