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Conjuring 4 : l’heure du jugement [CRITIQUE]

by Julien
Conjuring 4 last rites l'heure du jugement

Je me souviens encore de ma première rencontre avec Conjuring en 2013. Dans la salle obscure, moi qui garde d’ordinaire mon calme face aux films d’horreur, j’avais fini par hurler de frayeur. C’était le signe qu’on tenait là un chef-d’œuvre d’angoisse. Depuis, j’ai vu chacun des volets consacrés aux enquêtes paranormales des Warren au cinéma. Mais je dois l’avouer : jamais je n’ai retrouvé l’intensité glaçante du tout premier épisode. Conjuring : L’heure du jugement, quatrième et dernier chapitre de la saga principale, n’échappe malheureusement pas à cette règle.

Conjuring 4 : un dernier combat pour Ed et Lorraine

L’intrigue s’inspire du fameux « cas Smurl », une affaire de hantise ayant secoué la Pennsylvanie dans les années 70-80. Ed & Lorraine Warren, toujours campés par Patrick Wilson et Vera Farmiga, y affrontent une ultime épreuve alors que l’âge et la fatigue commencent à peser sur leurs épaules. Le film joue d’ailleurs habilement sur cette usure : le couple est montré plus vulnérable que jamais, et cette fragilité donne une dimension touchante à leurs personnages. Le spectateur sent bien que cette affaire marque leur retraite, la fin d’un cycle.

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Le couple Warren commence à fatiguer…

Mais la présence de leur fille Judy, plus prégnante que dans les épisodes antérieurs, et celle de leur genre Tony laissent imaginer d’éventuels sequels, car certaines séquences ressemblent étonnamment à un passage de flambeau…

L’efficacité des recettes… mais sans l’âme du premier film

Malgré une base prometteuse (une maison hantée et un sacré lot d’images subliminales), L’heure du jugement peine à retrouver la magie horrifique de 2013. L’atmosphère est travaillée, les effets sonores soignés et les jumpscares bien placés. Mais tout sonne comme une redite. Alors que j’avais clairement eu les miquettes devant le premier épisode qui m’a fait littéralement bondir de mon siège, ce quatrième opus provoque au mieux quelques sursauts, sans jamais créer ce sentiment d’effroi durable. On reconnaît la mécanique, mais on ne se laisse plus prendre totalement.

Ceci dit, ce dernier opus est nettement plus convaincant que l’épisode 3, à propos duquel je vous avais partagé ma déception en 2021.

Une conclusion respectueuse, mais pas inoubliable

En refermant la saga des Warren, ce film a le mérite d’honorer ses deux héros, en leur offrant une sortie digne et émouvante. Mais pour le spectateur qui garde en mémoire la sidération du tout premier Conjuring, la comparaison est cruelle. Ce n’est pas un ratage, loin de là : c’est une conclusion correcte, qui clôt un univers désormais bien installé dans l’histoire du cinéma d’horreur. Mais la flamme originelle, elle, reste inégalée.

Qui a écrit cet article ?

culture déconfiture Julien

Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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