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El Baile, la place de la danse

by Julien
el baile monnie

El Baile. Ou Le Bal en VF. La danse contemporaine fait son grand retour sur Culture déconfiture, pour le plus grand plaisir des aficionados ! Toulouse s’est mise à l’heure de la danse avec son festival annuel La place de la danse, auquel nous assistons chaque année. Une fois encore, nous avons été subjugués par les propositions scéniques et chorégraphiques de ce festival, notamment avec ce spectacle qui nous fait voyager jusqu’en Argentine, El Baile, signé Mathilde Monnier et Alan Pauls.

C’est sur la grande scène du TNT, totalement mise à nu, que les danseurs de cette incroyable pièce se déhanchent. D’ailleurs, doit-on dire « pièce » ou « ballet » ? La confusion est de mise dans ce spectacle où les interprètes sont autant danseurs que comédiens. El Baile est d’ailleurs l’adaptation d’une pièce des années 80, ensuite adaptée en film. Dans ces œuvres, les personnages cherchent à travers les danses et les corps d’autres moyens de communiquer que la parole pour entrer en contact, faire connaissance, se séduire… Et bien sûr, pièce sans parole ne veut pas dire muette ! Sifflements, chants, cris sont de rigueur pour ce bal hors-normes.

 

Ce Bal, la chorégraphe Mathilde Monnier et l’auteur Alan Pauls le transposent à Buenos Aires, de 1978 à nos jours. L’année 78 est celle du mondial de foot, des événements politiques de la junte au pouvoir, mais aussi celle de Kontakthof de Pina Bausch. Buenos Aires est la ville de la danse, de la samba à la techno, où Maradona lui-même dansait, en quelque sorte, le tango. El Baile y puise les mythologies argentines et les corps chargés d’histoires. Ces corps fatigués, sportifs, éclatés ou qui résistent, ces corps transformés, appareillés, transfigurent l’Histoire dont ils révèlent les faces cachées. Et sur la scène de bal, ils sont aussi ces dégaines, ces looks, ces personnages apprêtés montés de toutes pièces pour approcher l’autre, et qui finissent par craquer dans une danse heureuse ou malheureuse. Car dans l’Abrazo il s’agit de s’ouvrir à l’autre, d’être ensemble pour former une unité et tenter la magie d’opérer.

Le spectacle est encore à l’affiche ce soir (vendredi 9 février) et demain (samedi 10 février) à 20h30 au TNT. Voyez l’extrait, et dites-moi que vous ne crevez pas d’envie d’y aller ! Alors, irez-vous voir El Baile pour laisser la magie opérer ?

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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.

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