Cette semaine (du 3 au 5 décembre), le Théâtre de la Cité passait à l’heure espagnole avec le festival Vamos, l’occasion d’un focus sur la création espagnole. Si le festival de cinéma Cinespaña est une institution depuis plusieurs décennies dans la ville rose, ce n’est pas encore le cas de Vamos, initié grâce au grand programme européen PYRENART (France – Espagne), avec l’Agence Unique – Occitanie Culture en chef de file et dix autres partenaires transfrontaliers. L’objectif : porter un regard neuf et attentif aux nouvelles formes et aux équipes artistiques résidant de l’autre côté des Pyrénées. C’est dans ce contexte que je suis allé voir WE hier soir.
WE, spectacle de danse du festival Vamos
La durée du festival Vamos est brève : trois petits jours. Mais quand j’ai su que la compagnie Mal Pelo venait présenter le spectacle WE, je me suis dit « Andiamo… » ou plutôt « Vamos » (puisqu’il faut bien ce mettre à l’espagnol). Je n’avais jamais vu de spectacle de cette compagnie, mais sachant que Mal Pelo est de la même famille artistique que Baro d’evel, y aller était un peu une évidence.
Le projet se concentre sur la question suivante : qu’allons-nous léguer aux nouvelles générations ? […] À travers le temps et les générations, nous nous questionnons encore au sujet de notre identité, notre appartenance, notre futur.
Pep Ramis & María Muñoz
Nous chercherons les réponses dans l’étude du mouvement, la danse, les textes, générés par des corps, des âges et des visions différents. Inspirés par l’ambivalence de l’individu et de la communauté, et à partir du poème Separation de John Berger, nous plongerons dans le voyage, l’émigration, la perte de l’endroit comme référence, en concentrant notre intérêt sur le développement du principe basique du mouvement : marcher.
Je n’ai pas été aussi emballé par WE que j’ai pu l’être par les spectacles de Baro d’evel (Là, Falaise, Qui som ?, La cachette) mais je n’étais peut-être pas dans les meilleures dispositions vu mon état de fatigue général. Le thème était peut-être un peu trop sérieux et grave pour l’occasion (début de la saison des fêtes), alors que j’avais plutôt envie de retrouver la légèreté et l’espoir des spectacles cités… Le public, en tous cas, était debout.
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.




