Du même acabit que la saison 1, qu’Allychachoo avait trouvée surcotée, cette deuxième saison de Mercredi reprend les mêmes ingrédients : un mélange d’intrigue pseudo-gothique, de mystères adolescents et de clins d’œil appuyés à l’univers des Addams. Rien de bouleversant, mais rien de complètement raté non plus. Le spectateur a l’impression de retrouver une recette connue, qui se consomme sans surprise.
Mercredi, saison 2 : la famille Addams enfin réunie
L’un des vrais points positifs de cette saison, c’est la présence élargie de toute la famille Addams. Gomez, Morticia, Pugsley et même Fétide ne sont plus relégués au second plan : ils participent à l’intrigue et offrent enfin ce parfum de bizarrerie familiale que l’on attendait depuis la première saison. Catherine Zeta-Jones campe une Morticia élégante, sans fausse note. Pourtant, pour ceux qui gardent en mémoire Anjelica Huston dans les films de 1991 et 1993, la comparaison reste cruelle : la flamboyance d’Huston demeure inégalée.
Mercredi ado : un dark banal
Là où la série perd beaucoup, c’est dans le traitement de Mercredi en adolescente de seize ans. Dans les années 60, Lisa Loring, puis dans les années 90 Christina Ricci, faisaient tout le sel du personnage : une petite fille innocente en apparence, mais à l’humour macabre irrésistible. Aujourd’hui, voir une ado qui tire la gueule H24, se complaît dans ses pulsions morbides et s’oppose à sa mère… disons que pour qui fréquente quotidiennement des lycéens comme moi, ça n’a pas grand chose d’original. Ce dark version teenage devient presque cliché.
La Chose en vedette et quelques ratés
À l’inverse, j’ai apprécié que la saison accorde davantage de place à la Chose. Le fidèle compagnon de la famille vole plusieurs scènes et apporte une touche de fantaisie inattendue et de vraies propositions originales dans le scénario. Voilà une bonne surprise !
Dommage que ce contrepoids soit terni par d’autres choix douteux : Lady Gaga qui fait une apparition éclair de moins de deux minutes (une vraie grosse arnaque marketing) ou encore une fin de saison qui tente maladroitement de recréer un effet « danse virale » comme celui de la première saison. Là, on frôle la redite opportuniste.
Bilan : un soap gothique qui se laisse regarder
En définitive, cette saison 2 ressemble à un soap gothique : pas foufou, mais divertissant. On sent les millions engloutis dans la production, la patte de Tim Burton qui plane encore sur quelques épisodes, et l’ensemble reste suffisamment léché pour qu’on regarde jusqu’au bout.
Si l’on met dans la balance les bonnes idées et les facilités, le résultat est assez équilibré : ni catastrophe, ni chef-d’œuvre, mais un objet télévisuel qui se laisse consommer sans passion. Et vous, qu’en avez-vous pensé ?
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Faire la sieste sous les tropiques, parler littérature, théâtre et cinéma, écouter le craquement du glaçon plongé dans l'eau, frissonner avec Lovecraft, planifier des voyages en Italie... J'adore l'esprit rabelaisien, l'accent du sud-ouest et autres futilités de l'existence.