Les hasards réussis. J’ai entendu parler de The Patient au détour d’un tweet qui annonçait sa sortie sur Disney +. J’ai juste lu le pitch, je me suis dit pourquoi pas et je l’ai regardé quelques jours plus tard. Et c’est un coup de cœur <3
The Patient ou l’histoire d’un patient “atypique”
Le Dr Alan Strauss est un psychothérapeute reconnu. Un jour, un nouveau patient se présente à son cabinet. Mais la thérapie semble difficile à prendre avec Sam… Il s’avère que le jeune homme le kidnappe, c’est vous dire l’étendue de ses troubles. Car Sam est un serial killer… qui aimerait contenir ses pulsions. S’ensuit donc entre les deux hommes un dialogue inégal.
Face à une telle situation, Alan doit puiser dans ses ressources pour aider Sam POUR sauver sa peau. D’où de nombreuses scènes en huis-clos qui sont autant de face à face révélateurs. Mais dans la solitude de son kidnapping, Alan se retrouve également face à lui-même. C’est donc un double regard que propose la série. Car Alan peine à gérer le décès de sa femme et l’éloignement de son fils juif orthodoxe radical Ezra, si différent de sa fille Shoshana. Dans ce qu’il envisage comme son holocauste personnel, notre psychothérapeute est doublement dans l’introspection.
Une belle réussite
Cette série The Patient m’a vraiment séduite. Le sujet dès le départ me séduisait, forcément me direz-vous. Une énième série sur un serial killer, forcément j’aimais l’idée. Ce qui m’a beaucoup plu aussi c’est son format atypique. Une seule saison, mais comme pas mal de mini-séries qui existent désormais. Oui mais, nous sommes sur des épisodes courts. Alors que ce n’est pas du sitcom, absolument pas ! Original dans le paysage actuel. Et extrêmement appréciable. Car la série se déroule sans être délayée, avec réalisme.
Et la réalisation de The Patient… c’est juste incroyable. Le rythme est particulier, et on s’y fond totalement. J’ai furtivement pensé à The Americans, et bingo, The Patient a été réalisé par le même duo, Joe Weisberg & Joel Field. Un gage de grande qualité. Et une fin, une fin… qui est juste parfaite, ou tout comme. Ce n’est pas une série qui nous embarque dans quelque chose qu’on ne croit pas. Tout est crédible. Ce n’est pas une série classique de serial killer qui nous est proposée, loin de là. On n’oublie certes pas qui est Sam, mais on va au-delà. C’est la puissance du questionnement et de l’introspection qui est le vrai sujet de la série.
Steve Carell au firmament
Steve Carell joue le Dr Alan Strauss. Et à mon immense, immense, IMMENSE étonnement… Je ne m’en suis pas rendue compte tout de suite. Car j’ai en tête le Steve Carell de The Office vous voyez. Ou de 40 ans, toujours puceau. Ou l’oncle de Little Miss Sunshine. Bref, plutôt le côté très très comique du personnage donc. Je ne l’ai jamais vu dans des rôles qui ne prêtaient pas à rire. Alors forcément… Je ne l’ai pas reconnu. Du tout.
Car dans The Patient, Steve Carell n’est pas drôle. Il n’est pas bouleversant avec grandiloquence, non. Il est subtil. Il est profond. Il est empathique. Il est vrai. Il n’y a pas un seul instant où on décroche, où on ne croit pas à ce qu’on voit. Face à lui, Domhall Gleeson fait un Sam qui tient la route. Mais le travail sur le personnage du Dr Strauss, le parallèle avec son judaïsme, les mises en perspective de ses relations avec son fils… Il y a une force qui est peu commune.
Vous l’aurez compris, The Patient est une série véritablement coup de cœur pour ma part. Regardez là. Et revenez me dire ce que vous en avez pensé.
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2 comments
Pas vu, je n’en avais même pas entendu parler mais tu m’intrigues… D’autant que j’aime bcp Steve Carell, je trouve que c’est un immense acteur (et pas seulement pour son talent comique). Je vais me pencher sur cette série.
Il est époustouflant dans ce rôle ! Et en + c’est une série qui se regarde assez rapidement vu que les épisodes sont courts