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Succès total pour l’expo Niki de Saint Phalle aux Abattoirs

by Julien et Allychachoo
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Une expo Niki de Saint Phalle ? Une artiste dont le nom a forcément déjà raisonné à vos oreilles. Quand on cite cette artiste, on l’associe souvent à la Fontaine Stravinsky à Paris, près du Centre Georges-Pompidou. Ou bien à ses iconiques Nanas. Ou encore à ses tableaux-performances de tirs à la carabine. Mais peu connaissent précisément les œuvres auxquelles Niki de Saint Phalle a consacré la dernière partie de sa vie, dans les années 1980 et 1990.

Vos deux blogueurs préférés sont allés voir séparément l’expo Niki de Saint Phalle au Musée des Abattoirs.

Julien y a tout d’abord accompagné ses étudiants dans le cadre d’un cours de Culture générale.

Allychachoo y est ensuite allée avec ses enfants.

Quel est le verdict ?

Expo Niki de Saint Phalle, les années 1980 et 1990 : l’art en liberté

L’exposition au Musée des Abattoirs est vraiment exceptionnelle car elle permet d’aborder l’œuvre de Niki de Saint Phalle sous un angle rare : celui des dernières années. Dans les différentes salles, le musée met un coup de projecteur sur les différents projets qui ont occupé Niki de Saint Phalle de 1980 à la fin de sa vie. En particulier celui du Jardin des Tarots, un incroyable parc en Toscane inspiré du Parc Güell à Barcelone et du Palais Idéal du Facteur Cheval à Hauterives. S’il n’est bien sûr pas possible de transporter dans une autre ville les monumentales constructions de ce parc (inspirées des 22 cartes du Tarot de Marseille), on retrouve dans l’exposition les maquettes et les croquis préparatoires de ce projet. On peut notamment voir un modèle réduit de la statue de l’Impératrice, une immense sculpture creuse dans laquelle l’artiste avait établi son domicile.

Niki de Saint Phalle les annees 1980 et 1990 l'art en liberté
Deux salles sont consacrées au Jardin des Tarots dans l’exposition Niki de Saint Phalle, les années 1980 et 1990 : l’art en liberté (Musée des Abattoirs, Toulouse)

Avec Niki de Saint Phalle, l’art est une manière de vivre. Il est partout. Un fauteuil, une table, une lampe : tout est prétexte à la création artistique. On découvre donc au fil de la déambulation de nombreux objets imaginés et conçus par Niki de Saint Phalle. Leur dénominateur commun : des formes rondes et des couleurs vives. Toujours. Partout.

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De gauche à droite : plusieurs lampes de l’artiste sont exposées comme la Déesse de la Lumière (1981), l’Ermite (1988), la Femme bleue (1984) ou la Lampe angulaire (1992) au Musée des Abattoirs, Toulouse

Des thématiques engagées

Femme engagée, Niki de Saint Phalle a consacré de nombreuses années à des projets pour défendre des causes qui lui tenaient à cœur. Ainsi découvre-t-on une statut de Joséphine Baker, artiste à laquelle la sculptrice a rendu hommage dans sa série Black Heroes (parmi laquelle on retrouve aussi Michael Jordan et Miles Davis, entre autres).

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Dans la série des “Black Heroes” je demande Joséphine Baker (Musée des Abattoirs, Toulouse)

Sur tout un pan de mur sont exposées les pages originales de son livre Le Sida : tu ne l’attraperas pas… fascicule à destination des adolescents qui marque son engagement dans la lutte contre ce fléau apparu dans les années 1980. À proximité de ces pages, deux sculptures en forme de préservatifs géants, couverts de mosaïques, de cœurs et de miroirs, sont érigés comme pour réenchanter la sexualité à une époque où les rapports sexuels sont devenus synonymes de danger mortel.

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Pages originales du livre “Le sida, tu ne l’attraperas pas…” (Musée des Abattoirs, Toulouse)
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Niki de Saint Phalle, les années 1980 et 1990 : l’art en liberté (Musée des Abattoirs, Toulouse)

L’avis de Julien

Vous le savez, je suis souvent sceptique face aux œuvres contemporaines. Mais cette expo m’a vraiment enchanté sans le moindre bémol. Je ne connaissais Niki de Saint Phalle que de loin. L’œuvre que je connaissais le mieux est la Fontaine Stravinsky à Paris, et pour tout vous avouer je ne l’aime pas du tout. J’ai adoré découvrir le reste de l’univers de cette artiste majeure du vingtième siècle.

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Tapis “Nana et Homme” et “le Banc des générations” (1998) – Musée des Abattoirs, Toulouse

Engagée pour la protection de l’environnement, féministe convaincue, activiste dans la lutte pour l’égalité et contre le racisme, Niki de Saint Phalle était vraiment une femme de son époque qui n’a pas traversé son siècle en simple spectatrice mais s’est engagée pour les causes qui lui tenaient à cœur. Les étudiants que j’accompagnais dans cette exposition ont été particulièrement sensibles à tous ces combats qui ont encore un écho très fort en 2023.

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La Peste (1986) traduit l’engagement de l’artiste contre le Sida (Musée des Abattoirs, Toulouse)

C’est donc pour moi un grand OUI pour cette exposition que je vous recommande d’aller voir. Quel que soit votre âge et quels que soient vos a priori sur l’art contemporain !


L’avis d’Allychachoo

C’est accompagnée de mes 3 enfants que je me suis rendue aux Abattoirs pour aller voir l’expo Niki de Saint-Phalle. Avec pas mal d’appréhension sur ma capacité à les gérer tout en profitant vraiment de l’œuvre de cette artiste que je connaissais un peu… Et une vraie envie de pouvoir regarder son travail sous toutes les coutures. Un challenge donc !

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Niki de Saint Phalle, les années 1980 et 1990 : l’art en liberté (Musée des Abattoirs, Toulouse)

Et… Je peux vous dire que le succès a été total ! Pour eux comme pour moi, c’était un vrai bon moment. J’ai essayé d’aborder un peu avec eux les thématiques. Mais soyons honnêtes ils ont été surtout accrochés aux matériaux et aux couleurs. Ils ont d’ailleurs beaucoup aimé participer au petit espace de coloriage. Et je dois dire que si c’est passionnant de découvrir le propos de son œuvre, j’ai ressenti un vrai plaisir primaire de l’œil devant ses sculptures et dessins. La vivacité des couleurs et le travail avec les miroirs m’ont bluffée.

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Le monstre du Loch Ness au Musée des Abattoirs
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Niki de Saint Phalle, les années 1980 et 1990 : l’art en liberté (Musée des Abattoirs, Toulouse)

L’expo Niki de Saint Phalle, les années 1980 et 1990 : l’art en liberté est à voir au Musée des Abattoirs jusqu’au 5 mars 2023.

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